Résumé
Les traitements antiviraux par analogues nucléosidiques ou nucléotidiques du VHB ou par interféron ou par antiviraux directs (AVD) du VHC diminuent le risque de carcinome hépatocellulaire ...(CHC), avec un risque résiduel qui dépend de la gravité de l’hépatopathie sous-jacente et de facteurs de comorbidités (alcool, syndrome métabolique). Le traitement par analogues nucléosidiques ou nucléotidiques du VHB permet de réduire le risque de récidive du CHC et d’améliorer la fonction hépatique. Dans le traitement de l’hépatite C, la réponse virologique soutenue, obtenue par une bithérapie pégylée ou plus fréquemment par AVD, notamment dans les hépatopathies les plus sévères, diminue le risque de survenue ou de récidive du CHC. Le bénéfice du traitement par AVD sur la prévention de la survenue ou de la récidive à moyen et long termes du CHC doit être évalué sur les cohortes prospectives.
Résumé
Le cathétérisme standard permet l’accès à la voie biliaire principale (VBP) dans 80–95 % des cas. Quelle que soit l’expertise de l’endoscopiste, dans 20 % des cas, l’accès à la VBP est jugé ...difficile. Le but de cette revue de la littérature est de définir les causes d’un cathétérisme difficile de la VBP et de donner les différentes techniques permettant d’accéder à la VBP après échec d’un cathétérisme standard. Une revue systématique de la littérature a été réalisée en excluant les techniques de drainage biliaire par échoendoscopie.
Résumé
Spécificité première des structures d’évaluation et prise en charge de la douleur (SDC), l’évaluation de la plainte douloureuse chronique est multidimensionnelle, par le biais d’une approche ...combinée médicale, psychologique, sociale et anthropologique. Il s’agit d’un décodage de la plainte du patient, dont nous proposons une approche pragmatique afin de prendre en compte ces divers aspects. Des principes encadrant des invariants sont présentés dans une architecture organisant l’évaluation comme une démarche progressive et cohérente s’attachant aux caractères biopsychosociaux de la situation du patient, dont la plainte est le sommet émergeant d’un iceberg biographique. Une organisation minimale et standard de la consultation d’évaluation initiale est proposée, s’appuyant sur un contenu matériel, un contenu historique, un contenu clinique, et une dialectique phénoménologique. Enfin, des questions clés, de fond et pratiques sont discutées, dans un cadre structurant mais souple dont les divers éléments sont intégrés naturellement et de façon propre par chaque équipe de SDC dans sa feuille de route évaluative.
Résumé
Si la cystectomie demeure le traitement local de référence pour les tumeurs de vessie infiltrant le muscle, les récidives métastatiques sont fréquentes et suggèrent le développement précoce de ...micrométastases. L’administration d’une chimiothérapie périopératoire apparaît donc logique pour réduire leur fréquence. Les données de la littérature plaident pour l’administration d’une chimiothérapie néoadjuvante (CNA) à base de cisplatine en raison du bénéfice de survie démontré. Pour la majorité des histologies non urothéliales ainsi que pour les patients ne pouvant pas recevoir de cisplatine, la cystectomie est indiquée d’emblée. L’identification récente de sous-types moléculaires permettra dans un futur proche de sélectionner les patients les plus à même de bénéficier des traitements périopératoires et de proposer des thérapies ciblées adaptées aux voies moléculaires impliquées.
Résumé
Les cancers urothéliaux sont des cancers fréquents avec un pronostic péjoratif au stade métastatique. La chimiothérapie par MVAC dose-dense ou gemcitabine–cisplatine reste actuellement le ...standard en première intention. Chez les patients dont l’état général ou la fonction rénale ne permettent pas d’administrer du cisplatine, une combinaison par carboplatine–gemcitabine est considérée comme l’option la plus consensuelle actuellement. En cas d’échec d’une chimiothérapie de première ligne, aucun traitement n’a réellement montré d’efficacité importante même si la vinflunine a obtenu une autorisation dans cette indication. Actuellement, les espoirs se tournent essentiellement vers l’immunothérapie (les inhibiteurs de PD-1 et PD-L1) qui devrait radicalement changer la prise en charge de ces patients dans le futur. L’impact de l’administration de thérapies ciblées en fonction des anomalies moléculaires obtenues au cours d’une analyse extensive de génome des patients est également en cours d’évaluation.
Résumé
Malgré les différents progrès, le pronostic des patients présentant un carcinome épidermoïde de la tête et du cou (CETEC) reste péjoratif. En situation de rechute ou métastatique, les ...possibilités thérapeutiques sont limitées. Depuis plusieurs années, la seule thérapeutique ciblée ayant une autorisation de mise sur le marché est un anticorps ciblant le récepteur à l’EGF : le cetuximab. Aucun facteur prédictif de réponse n’a été mis en évidence. Les technologies à haut débit (CGH, séquençage...) permettent de mieux caractériser les différentes anomalies moléculaires impliquées dans la carcinogenèse des CETEC et d’envisager de nouvelles cibles thérapeutiques, notamment PI3K/AKT/mTOR, NOTCH, FGF/FGFR. Le ciblage du microenvironnement apparaît comme un axe de recherche important. Les facteurs de risque principaux des CETEC sont le tabac et l’alcool; cependant, l’infection par le
human papillomavirus
(HPV) a un rôle croissant dans la survenue des carcinomes épidermoïdes oropharyngés. La carcinogenèse de ces deux entités apparaît complètement différente laissant envisager également des thérapeutiques différentes.
Résumé
Les carcinomes épidermoïdes de la tête et du cou (CETEC) sont majoritairement diagnostiqués à un stade localement avancé, et une majorité d’entre eux va échapper à leur prise en charge ...initiale et récidiver au niveau locorégional et/ou à distance. La prise en charge est pluridisciplinaire. L’inclusion dans un essai thérapeutique est toujours privilégiée. Hors essai, l’association d’un sel de platine au 5-FU et au cetuximab est actuellement le standard en première ligne chez les patients en bon état général. Après échappement aux sels de platine, une monothérapie par taxanes, méthotrexate intraveineux ou cetuximab peut être proposée, les meilleurs soins de support (MSS) exclusifs étant une option. La meilleure connaissance de la biologie de ces tumeurs devrait permettre une amélioration de l’efficacité des traitements proposés.
Résumé
Les tests génétiques ou épidémiologiques sont utilisés pour déterminer le risque d’une personne de développer un cancer du sein (cancer familial). Les facteurs émotionnels et non seulement ...cognitifs jouent un rôle majeur dans l’adaptation à cette expérience. Ils influencent la compréhension et la confiance dans les résultats, la capacité à se déterminer et la satisfaction des patients. Dans ce contexte, nous abordons quelques réflexions sur ce que signifie pour les patients de vivre à haut risque de cancer du sein.
Résumé
Un échec d’une anesthésie locorégionale peut apparaître immédiatement ou au décours d’une césarienne. Ces échecs augmentent potentiellement le risque de complications anesthésiques et altèrent ...le confort de la patiente. Les causes de ces échecs ont été en grande partie identifiées. Aucune société savante n’a défini d’algorithme de prise en charge de la douleur pendant la césarienne à ce jour. Si une nouvelle technique locorégionale n’est pas possible, un traitement de la douleur, voire une anesthésie générale, sont nécessaires. La stratégie de la prise en charge de ces échecs et douleurs dépend essentiellement du degré d’urgence de la césarienne.
Résumé
Le défaut ou l’insuffisance d’anesthésie pour césarienne est un motif de plainte en anesthésie obstétricale qui peut être à l’origine de préjudices physiques et psychiques aux conséquences non ...négligeables. Cet état de fait est illustré au travers de deux cas, le premier concerne une analgésie péridurale complétée dans le but d’obtenir une anesthésie pour une césarienne en urgence, le second relatant la réalisation d’une rachianesthésie dans un contexte programmé. Dans les deux cas, l’anesthésie était insuffisante, et les patientes en ont souffert. La responsabilité est parfois partagée entre l’anesthésiste et l’obstétricien, même si chaque praticien reste responsable pour ce qui relève de son domaine de compétence. Une faute est souvent retenue pour insuffisance des moyens mis en œuvre avec, entre autres, l’absence de décision de conversion en anesthésie générale. Les préjudices et leur hauteur sont discutés.