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  • Parasomnies du sommeil lent
    Peter-Derex, Laure

    Revue neurologique, April 2022, 2022-04-00, Letnik: 178
    Journal Article

    Les troubles de l’éveil sont des parasomnies résultant d’un éveil incomplet en sommeil lent, regroupant les terreurs nocturnes, les éveils confusionnels et le somnambulisme (classification ICSD-3). Leur physiopathologie implique la récurrence d’éveils dissociés avec activation des aires sensorimotrices et limbiques, à l’origine de comportements moteurs de complexité variable, et désactivation simultanée des cortex associatifs, expliquant l’altération des fonctions supérieures lors des épisodes. L’impact des troubles de l’éveil sur le plan familial et social est majeur, et les issues médicolégales ne sont pas rares. L’enjeu principal de leur prise en charge concerne le diagnostic différentiel avec d’autres causes de comportements anormaux nocturnes, notamment l’épilepsie hypermotrice liée au sommeil. Le diagnostic des troubles de l’éveil repose sur l’anamnèse avec description précise des épisodes par l’entourage (voire vidéo apportée par le patient) et sera confirmé par la vidéo-polysomnographie, indiquée lorsque les épisodes sont atypiques, violents, ou qu’une pathologie du sommeil associée (apnées du sommeil par exemple) est suspectée. Sont en faveur du diagnostic : (1) des antécédents familiaux, un début dans l’enfance, une absence d’épisodes non liés au sommeil, la prédominance des épisodes en début de nuit, en stade N3, le faible nombre d’épisodes par nuit ; (2) les caractéristiques sémiologiques des épisodes qui incluent : (a) des comportements d’éveil simple (flexion/extension céphalique, avec parfois mouvements des membres ou du tronc), (b) des comportements avec redressement du sujet, et (c) des comportements complexes avec déambulation, selon une classification récente décrivant le continuum des manifestations motrices enregistrées en vidéo-polysomnographie. Les épisodes ne sont pas stéréotypés, leur début et leur fin sont moins brutaux que dans l’épilepsie et on n’observe pas de posture tonique/dystonique ; (3) la polysomnographie : au cours des épisodes, le tracé est souvent artéfacté et peu informatif. Les paramètres généraux du sommeil sont peu discriminants mais le stade N3 présente une fragmentation anormale.