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  • Influence des inégalités so...
    Wilson, Sarah; Leray, Emmanuelle; Calocer, Floriane; Guittet, Lydia; Dejardin, Olivier; Defer, Gilles

    Revue neurologique, April 2024, Letnik: 180
    Journal Article

    Les facteurs de risque de mortalité modifiables sont peu étudiés dans la SEP. La défavorisation socioéconomique et une mauvaise accessibilité aux soins sont deux facteurs de risque avérés dans d’autres pathologies. L’objectif était d’examiner l’influence de la défavorisation socioéconomique ainsi que de l’accessibilité aux soins primaires et neurologiques spécialisés sur la mortalité en excès de patients atteints de SEP. Les patients de 18 centres experts participant à l’OFSEP ont été recrutés entre 1960 et 2015. La défavorisation mesurée grâce à l’EDI (European Deprivation Index), le temps de trajet au centre expert et l’accessibilité aux soins primaires (mesurée par l’indice SCALE (Spatial accessibility multiscalar)) ont été intégrés afin d’estimer la mortalité en excès (mortalité uniquement liée à la SEP). L’utilisation de splines pénalisées a permis de modéliser des effets non-proportionnels et non-linéaires. La population d’étude incluait 33 697 patients (88 % de forme rémittente et 12 % de forme progressive). Pour les formes rémittentes, la défavorisation socioéconomique et le temps de trajet au centre spécialisé étaient associés à une augmentation de la mortalité en excès, alors qu’un déficit d’accès aux soins primaire n’était associé à aucune surmortalité. Pour les formes progressives, aucune variable mesurant les inégalités socio-territoriales n’était associée à la mortalité en excès (Fig. 1 et Fig. 2). La défavorisation socioéconomique est associée à un risque de mortalité liée à la SEP plus élevé pour les formes rémittentes et ce dès le début de la maladie. La diminution de la mortalité en excès avec l’augmentation du temps de trajet au centre expert suggère une sélection potentielle de patients suivis en centre expert, plus motivés et/ou en meilleure santé et de ce fait une perte de chance pour les patients les plus isolés géographiquement. Nos résultats suggèrent que l’environnement socioterritorial doit être considéré comme un facteur potentiellement péjoratif pour la survie des patients et devrait être considéré dans la prise en charge.