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  • CO-45: L'insulino-résistanc...
    Do, T; Garcia, M; Moldes, M; Fève, B; Buyse, M

    Diabetes & metabolism, March 2016, Letnik: 42
    Journal Article

    Introduction L'inflammation de bas grade caractéristique de l'obésité joue un rôle important dans le développement de la résistance à l'insuline. Les glucocorticoïdes possèdent une activité anti-inflammatoire puissante mais provoquent fréquemment une obésité iatrogène accompagnée d'une expansion adipeuse ainsi qu'une insulino-résistance. Notre travail visait à caractériser la population macrophagique au sein des différents tissus adipeux in vivo après traitement par les corticoïdes ainsi qu'à étudier l'impact de l'infiltration des macrophages sur la sensibilité à l'insuline. Matériels et Méthodes Des souris mâles C57Bl6/J ont été traitées par la corticostérone dans l'eau de boisson (CORT, 100 μg/mL) pendant 1 ou 8 semaines. Les souris traitées et contrôles ont reçu pendant une semaine en ip des liposomes contenant du clodronate permettant une déplétion macro-phagique du tissu adipeux viscéral, ou des liposomes de PBS. La sensibilité à l'insuline et le profil d'expression de la population macrophagique dans les tissus adipeux sous-cutané et viscéral ont été étudiés. Résultats La CORT induit des troubles métaboliques dont une insulino-résistance extrême, une prise de poids et une dyslipidémie. Dans les dépôts adipeux viscéraux et sous-cutanés, un infiltrat macrophagique marqué (F4/80, CD68) est observé après 8 semaines de traitement (respectivement × 10 et × 5 dans dépôts viscéraux et sous-cutanés vs CTRL). Cependant, l'induction des marqueurs M1 pro-inflammatoires (TNFα, IL-6) n'est retrouvée que dans le tissu adipeux viscéral. D'autre part, l'injection bi-hebdomadaire des liposomes de clodronate permettant d'une déplétion spécifique des macrophages viscéraux améliore la sensibilité à l'insuline. De plus, dès une semaine de traitement, la CORT induit précocement un recrutement macrophagique spécifiquement au niveau viscéral et une résistance à l'insuline, en absence de toute expansion adipeuse, ce qui suggère que l'infiltrat macrophagique résulte d'un effet intrinsèque des glucocorticoïdes dans les tissus adipeux et n'est pas la conséquence de l'hypertrophie/hyperplasie adipeuse. Conclusions Ces résultats suggèrent que les glucocorticoïdes induisent une infiltration macrophagique précoce du tissu adipeux viscéral, qui est associée au développement de l'insulino-résistance.