Truffaut interrompt ses relations avec les Artistes Associés, ceux-ci ayant refusé le scénario de La Nuit américaine, et confie une part du financement ainsi que la distribution à Warner Bros. On peut lire ainsi dans le New York Times les propos suivants de Vincent Canby, le grand promoteur du Truffaut non-conventionnel: «Une des grandes fascinations de la carrière de Truffaut est dans l'observation de la façon dont il encercle et explore des aspects différents de mêmes sujets qui dominent presque tous ses films.» Il y a assez de Truffaut dans Domicile conjugal pour en faire non seulement un film extrêmement charmant et amusant, même lorsqu'on l'envisage séparément des autres films de Truffaut, mais aussi et surtout, en relation avec ses autres films.18 Ce qui était évident dans le cycle Doinel s'étend a l'ensemble de l'oeuvre de Truffaut, c'est-à-dire que les connections s'effectuent aussi pour des films d'apparence differente. 24 De même, la revue de Boston, Atlantic, note les différences de perspective entre L'Enfant sauvage et trois films américains, de Tony Richardson et Ralph Nelson: N'importe qui qui se souvient de son premier film, Les Quatre cents coups, avec sa salle de classe semblable à la mort et ses bureaucrates mesquins d'enseignants, sait qu'il n'a pas la moindre part de sensiblerie générate à propos de la valeur de l'education ou de la nature de ses effets sur les enfants; simplement, il ne traitera pas cette histoire à partir du passé, comme une structure pour se brancher sur des attitudes et des jugements contemporains, à la manière de Tony Richardson (La Charge de la brigade légère et Ned Kelly) ou Ralph Nelson (Soldat bleu)...