Bone involvement in cat scratch disease Razafindrazaka, H; Redl, S; Aouchiche, F ...
La revue de medecine interne,
12/2021, Volume:
42, Issue:
12
Journal Article
Peer reviewed
INTRODUCTIONCat scratch disease caused by Bartonella henselae with bone involvement is a rare presentation. CASE REPORTWe report a case of disseminated bartonellosis with multifocal osteomyelitis and ...multiple visceral involvement in an immunocompetent adult. Diagnostic confirmation was obtained by PCR on lymphadenopathy. In addition to our observation, 31 cases of bartonellosis with bone involvement were reported in the literature. Diagnosis is based on a combination of history, serology and PCR performed on tissue. The antibiotic treatment allows recovery in all cases. CONCLUSIONCat scratch disease in its systemic form with bone involvement is a rare and difficult diagnosis for the clinician and an invasive approach is often required to obtain the diagnosis.
La cryoablation est actuellement un traitement de référence dans la réduction et prévention des récidives de la fibrillation atriale (FA). Si les complications péricardiques sont bien décrites bien ...que rares (0,4 %) 1, la pleuropéricardite constitue une entité exceptionnelle et peut induire une difficulté de prise en charge.
Nous rapportons un cas de pleuropéricardite chez une patiente de 72 ans. Elle a comme antécédents principaux une maladie de Waldenström (MW) qui est stabilisée sous Ibrutinib et substitution d’immunoglobuline. Elle a également présenté plusieurs rechutes de FA paroxystiques invalidantes sous Amiodarone pour lesquelles elle a bénéficié une cryoablation au niveau des veines pulmonaires. Elle va présenter le lendemain de l’ablation une douleur thoracique avec épanchement péricardique à l’échographie cardiaque, régressive sous aspirine. Celui-ci est remplacé par la colchicine au bout de 7jours compte tenu de l’anticoagulation et de l’action anti-agrégante de l’ibrutinib. Cependant, réapparait la douleur thoracique avec fièvre et frissons motivant la réalisation d’une radiographie thoracique puis d’un scanner thoracique. Ceux-ci montrent un épanchement pleural bilatéral de moyenne abondance associé à un épanchement péricardique sans lésion pulmonaire suspecte. La biologie fait état d’un syndrome inflammatoire franc avec CRP à 150mg/L ainsi qu’une une réaction hépatitique dont une cytolyse prédominant sur les ALAT à 3 fois la normale. Plusieurs séries d’hémocultures reviennent négatives. La ponction pleurale montre un liquide séro-fibrineux exsudatif lymphocytaire avec nombreuses hématies. La culture bactériologique, la PCR BK, PCR ARN 16S sont négatives. La cytologie ne montre pas de cellules malignes et l’immunoélectrophorèse lymphocytaire du liquide pleural ne montre pas de localisation secondaire de la MW. Les sérologies virales incluant EBV, CMV, HIV, hépatite B et C étant négatives ainsi que le Quantiferon. Sont négatives aussi les sérologies Bartonella et Coxiella burnetii de même que la PCR entérovirus dans le sang. Le dosage des ANCA, antinucléaires et anti-ADN sont négatifs. En l’absence d’étiologie retrouvée, le diagnostic de pleuro-péricardite post-cryoablation est retenue. Il est décidé un traitement associant aspirine et colchicine. L’évolution est favorable et à 1 mois de traitement on assiste à la normalisation du syndrome inflammatoire et une nette diminution de l’épanchement pleuropéricardique au scanner. À 5 mois de traitement, le contrôle scannographique est normal.
Si la cryoablation n’est pas encore indiquée en première intention, plusieurs études ont montré son efficacité supérieure dans la prévention des récidives des FA 1,2. Cependant, des complications sévères peuvent survenir en post-ablation. La pleuropéricardite en est une illustration, qui non seulement est exceptionnellement décrite mais peut induire en difficulté dans la prise en charge diagnostique. Dans notre cas, plusieurs hypothèses étaient évoquées dont surtout lymphomateuses, infectieuses ou auto-immunes chez cette patiente immunodéprimée. Depuis la description princeps de Dressler de la péricardite post-infarctus du myocarde ou « post cardiac injury syndrome » parfois associée à une pleurésie, il est classique de décrire trois entités relevant vraisemblablement de la même pathogénie : le syndrome de Dressler lui-même, le syndrome postpéricardotomie et le syndrome post-commissurotomie. La pathogénie bien qu’encore mal comprise consisterait en un relargage post-traumatique de cellules myocytaires, endocardique ou myopéricardique responsables d’une immunisation secondaire 3. La concordance chronologique, l’absence d’autres étiologies retrouvées et la bonne évolution sous AINS font retenir le diagnostic d’un « Dressler-like syndrome ». Cependant, son délai d’apparition rapide (1 jour) serait dans ce cas très étonnant.
La cryoablation est une méthode récente de réduction des FA dont les complications restent encore à appréhender. Devant une pleuropéricardite sans cause retrouvée, la cryoablation est une étiologie à évoquer, posant ainsi la question d’un équivalent d’un syndrome de Dressler avec ses risques possibles de tamponnade et de péricardite constrictive à distance.
La maladie des griffes du chat due à Bartonella henselae avec atteinte osseuse est rare. Le diagnostic est difficile et la prise en charge demeure non codifiée.
Nous rapportons un cas de bartonellose ...disséminée avec ostéomyélite multifocale et atteintes viscérales multiples chez une adulte immunocompétente. La confirmation diagnostique était apportée par la PCR sur adénopathie. Avec notre observation, 31 cas de bartonellose avec atteinte osseuse ont été rapportés dans la littérature. Le diagnostic repose sur l’association de l’interrogatoire, de la sérologie et de la PCR sur tissu. Le traitement antibiotique permet dans tous les cas la guérison.
La maladie des griffes du chat dans sa forme systémique avec atteinte osseuse est un diagnostic rare et difficile pour le clinicien et une approche invasive est souvent nécessaire pour obtenir le diagnostic.
Cat scratch disease caused by Bartonella henselae with bone involvement is a rare presentation.
We report a case of disseminated bartonellosis with multifocal osteomyelitis and multiple visceral involvement in an immunocompetent adult. Diagnostic confirmation was obtained by PCR on lymphadenopathy. In addition to our observation, 31 cases of bartonellosis with bone involvement were reported in the literature. Diagnosis is based on a combination of history, serology and PCR performed on tissue. The antibiotic treatment allows recovery in all cases.
Cat scratch disease in its systemic form with bone involvement is a rare and difficult diagnosis for the clinician and an invasive approach is often required to obtain the diagnosis.
L’atteinte osseuse (AO) est très rare dans la maladie des griffes du chat (MGC) chez l’adulte et un peu moins chez l’enfant. Nous rapportons une nouvelle observation de la MGC disséminée avec AO ...multifocale chez une adulte immunocompétente, particulière par son caractère systémique associé jamais encore décrit dans notre revue de la littérature.
Une femme de 31 ans est hospitalisée pour douleur lombaire et inguinale droite avec fièvre intermittente et frissons évoluant depuis 1 semaine. Elle habite en France et elle n’a pas fait de voyage récent à l’étranger. Elle a 2 chats à la maison. L’examen physique objective chez cette patiente obèse (IMC=37) une fièvre à 38,5°C et de multiples adénopathies inguinales droites. En cours de séjour, elle se plaint de douleur thoracique en ceinture sans douleur à la percussion vertébrale. Il est noté un syndrome inflammatoire avec hyperleucocytose à 14 680/mm3 à polynucléaires neutrophiles et une CRP à 142mg/L. Un scanner TAP montre des adénomégalies sus-, sous-diaphragmatiques, superficielles et profondes avec un amas micronodulaire pulmonaire bilatéral évoquant une granumolatose. L’EFR est normale malgré une surcharge pondérale ainsi que l’enzyme de conversion. La sérologie VIH est négative et le taux de CD4 normal. Une TEP FDG du corps entier montre de multiples lésions hypermétaboliques : ganglionnaires sus- et sous-diaphragmatiques, pulmonaires confluentes bilatérales (SUVmax 12,8) mais aussi, osseuses non visibles au scanner (glène droite, T9, T11, sacrum avec SUVmax 13,5 sur T11), hépatiques (SUVmax 20,4) et spléniques diffuses. Une biopsie chirurgicale d’un ganglion inguinal montre une lymphadénite pyoïde épithélioïde et gigantocellulaire et Bartonella henselae en PCR. Le diagnostic de MGC multifocale avec AO est posé et la patiente est mise sous doxycycline à raison de 200mg par jour pendant 3 mois. L’évolution est marquée dans un premier temps par la disparition des signes généraux et du syndrome inflammatoire. Une TEP de contrôle au cinquième mois montre une régression complète des AO, hépatospléniques, ganglionnaires et par ailleurs une régression morpho-métabolique partielle de l’atteinte pulmonaire bilatérale. À 22 mois, la fixation pulmonaire n’est plus significative.
À notre connaissance, d’après une recherche systématique sur PubMed des articles écrits en français ou en anglais sur une période allant de 1954 date de la première publication à décembre 2019, une MGC avec atteinte synchrone ganglionnaire, pulmonaire, hépatosplénique et osseuses multifocales n’a jamais était rapportée. Avec notre observation, 31 nouveaux cas de MGC avec AO sont retrouvés depuis une précédente revue publiée (52 cas rapportés) 1. Dans cette série incluant les 31 nouvelles observations, L’âge moyen est de 16,48 ans avec un sex-ratio de 14/17. Huit patients sur 31 (25,8 %) ont plus de 18 ans. Seulement 2 patients présentent une immunodépression. Cette dernière ne semble pas favoriser la dissémination de la MGC ni aucun facteur connu 2. On peut se poser la question du rôle de l’obésité majeure. Les atteintes centrales sont prédominantes : vertébrales (74,19 %), pelviennes (29,1 %) et crâniennes (16,1 %). Pour les AO, l’IRM est de loin la plus utilisée (67,7 % des cas). Les aspects à l’IRM sont similaires aux ostéomyélites à germes classiques dans la majorité des observations mais 2 cas ont eu des lésions atypiques qui consistent en des lésions nodulaires multiples en séquence inversion-récupération. Ces lésions peuvent être considérées comme évocatrices de Bartonellose. Selon les techniques utilisées, le risque de faux négatif est notable. Nous pensons que l’association TEP-IRM semble être le meilleur moyen diagnostic pour les atteintes au cours d’une MGC systémique avec AO. La confirmation de la MGC repose sur la combinaison de la sérologie et de la PCR 1. La rentabilité de cette dernière semble meilleure dans les prélèvements ganglionnaires 1. S’il n’y a pas encore de consensus sur l’antibiothérapie, il n’en est pas plus pour la durée du traitement notamment dans les AO. Dans une étude, La rifampicine, la ciprofloxacine, le cotrimoxazole et la gentamycine ont montré une efficacité significative 3. Dans notre série, la durée moyenne est de 6,6 semaines (S) allant de 1,4 à 14 S. L’évolution est favorable dans tous les cas.
Nous rapportons une nouvelle observation d’AO dans la MGC chez une adulte (83 cas au total sont retrouvés dans la littérature). L’AO multifocale est associée à des localisations hépatosplénique, ganglionnaire et pulmonaire jamais encore décrite à notre connaissance.
Le purpura rhumatoïde (PR) est une vascularite des vaisseaux de petit calibre caractérisée par des dépôts de complexes immuns à IgA. Les complications fréquentes du tube digestif (hémorragie ...digestive, invagination intestinale et perforation) en font toute la gravité immédiate. Le pronostic à long terme est déterminé par l’atteinte rénale. La survenue d’une pancréatite aiguë est exceptionnelle et s’explique par l’atteinte des vaisseaux de petit calibre du pancréas. Nous en rapportons un cas précessif de l’atteinte cutanée.
Une jeune femme de 16 ans a comme antécédents des épisodes de rectorragies et diarrhées sanglantes dans l’enfance, avec un aspect de colite non spécifique à la rectosigmoïdoscopie, sans argument pour une maladie cœliaque, une MICI, ou un diverticule de Meckel. En 2019 elle présente trois épisodes de pancréatite aiguë (janvier, juillet, octobre), associant douleurs abdominales typiques, augmentation de la lipasémie>3N, et aspect oedémateux du pancréas au scanner (deux épisodes sur trois). L’évolution des différents épisodes est spontanément favorable. Le bilan étiologique élimine une cause lithiasique (échographie abdominale, bili-IRM et écho-endoscopie), alcoolique, tumorale, médicamenteuse, une malformation des voies biliaires, une hypertriglycéridémie, une hypercalcémie, une étiologie auto-immune (Ac anti-ADN, Ac anticardiolipines, Ac anti-Scl70), une pancréatite héréditaire (PRSS1, SPINK1) ou récurrente (CPA1, CASR, TRPV6, allèle CELHYB), une mucoviscidose et une maladie associée aux IgG4. Deux mois après le dernier épisode de pancréatite, elle présente un PR, avec purpura vasculaire déclive, arthrites des chevilles, douleurs abdominales, diarrhées, vomissements et rectorragies. L’endoscopie digestive met en évidence un purpura gastrique, duodénal et colique. La biopsie cutanée retrouve un aspect de vascularite leucocytoclasique avec dépôts d’IgA et de complément dans la paroi vasculaire. Il n’y a pas de signe de complication abdominale, ni d’atteinte rénale. Le dosage de la lipasémie est normal. L’évolution est initialement favorable après traitement symptomatique, mais est marquée par plusieurs rechutes cutanées et articulaires, malgré l’introduction de colchicine, sans nouvelle atteinte pancréatique ni atteinte rénale (absence de protéinurie). Les épisodes de pancréatite sont ainsi secondairement considérés comme des manifestations du PR, précessives de l’éruption cutanée.
(cf. tableau en annexe) Nous analysons 17 cas de pancréatite associée à un PR. Au total, il y aurait au moins 24 cas rapportés depuis 1965. Le sex-ratio est de 1. Il y a 9 cas pédiatriques et 7 cas adultes (jusqu’à 70 ans), alors même que le PR est une pathologie à prédominance pédiatrique. On note que plusieurs diagnostics de pancréatite reposent sur des taux élevés d’amylasémie, ce qui n’est actuellement plus recommandé. Parmi les 17 cas de pancréatite analysés, 9 cas (dont le nôtre) précèdent le purpura, 4 cas sont concomitants, et 4 cas suivent le purpura. Pour les 8 cas de la littérature précessifs, l’épisode de pancréatite survient en moyenne 15jours (minimum 1 jour, maximum 75jours) avant l’épisode de purpura. Pour les 4 cas qui suivent l’épisode de purpura, il s’écoule en moyenne 5jours (minimum 1 jour, maximum 10jours) entre les deux. La majorité des cas de pancréatite sont non graves. En effet, la pancréatite est classée Balthazar A dans 6 cas sur 17, Balthazar B dans 3 cas sur 17, pour seulement 1 cas Balthazar E. Il y a 3 cas inclassables (pas de scanner réalisé). L’évolution est systématiquement favorable. Le PR évolue par poussées successives d’organes différents, mais son diagnostic est difficile sans la présence d’un purpura. Les poussées de pancréatite dans la littérature sont suffisamment rapprochées du purpura pour être identifiées comme des manifestations de la vascularite à IgA. Notre observation a comme particularité trois épisodes de pancréatite qui ont précédé de plusieurs mois le purpura (11 à 2 mois). On sait qu’il existe des cas de vascularite à IgA qui ne développeront jamais de purpura, comme pour la néphropathie à IgA. On peut donc supposer qu’il existe parmi les cas de pancréatite idiopathique (10 à 20 % des pancréatites aiguës) des cas causés par une vascularite à IgA, avant l’apparition d’un purpura. Il n’existe pas de moyen diagnostique qui permettrait de vérifier cette hypothèse : le dosage des IgA circulants est peu spécifique, et une biopsie pancréatique avec recherche de dépôts d’IgA n’est pas réalisable. Une pancréatite aiguë causée par une vascularite à IgA ne peut pour l’instant être identifiée comme telle que lors de l’apparition du purpura.
La pancréatite aiguë est une manifestation rare et jusqu’à présent non grave du PR. Sa prévalence parmi les pancréatites idiopathiques ne peut être estimée.
Par la gravité potentielle des infections au cours de l’évolution des myélomes multiples (MM), la survenue d’une fièvre est un problème fréquent qui doit retenir toute l’attention des médecins. Il ...est par contre inhabituel qu’une fièvre persistante soit rattachée directement à cette hémopathie. Nous rapportons deux nouvelles observations que nous confronterons aux 30 observations rapportées dans la littérature.
Entre janvier 2010 et décembre 2015, 216 myélomes ont été suivis dans notre service, dont 163 incidents. Une observation s’est présentée avec tous les critères d’une fièvre persistante. Nous rapportons aussi une autre observation similaire plus antérieure. Observation N°1 Patiente de 72 ans, sans antécédents particuliers a présenté une fièvre sur une durée de 9 mois. Le bilan a révélé un pic monoclonal IgA Lambda à 1,4g/L. L’ensemble du bilan infectieux est resté négatif (hémocultures, ECBU, sérologies, TDM TAP, BAT). La biopsie ostéomédullaire (BOM) a évoqué le diagnostic (plasmocytose>10 %). La fièvre s’est amendée après 3 cures de Mephalan, Prednisone et Thalidomide. Elle est décédée après 3 ans d’évolution, sans récidive de fièvre. Observation N°2 Patiente de 73 ans, présentant une fièvre inexpliquée pendant 7 mois malgré les explorations répétées. Découverte d’un pic monoclonal à IgG kappa à 20g/L et plasmocytose à 30 %. La biopsie ostéo-médullaire a permis le diagnostic. Résolution de la fièvre sans récidive après 3 cures de Melphalan-Déxamethasone et bisphosphonates, mais décès à 5 ans du diagnostic. Dans ces deux cas, il n’y avait pas de signes associés : pas d’insuffisance rénale, pas d’hypercalcémie, pas de douleurs osseuses, pas d’anémie. Les patientes n’ont pas reçu de traitement d’épreuve contre une possible maladie inflammatoire ou infectieuse (ni antibiothérapie ni AIS ni AINS).
Une revue de la littérature nous a permis de retrouver 30 autres observations semblables. Dans deux cohortes successives sur 25 ans de la Mayo Clinic 1,2 totalisant 6392 patients, 17 cas de fièvres inexpliquées ont été rapportés dans le suivi de myélome multiple, et le plus souvent au diagnostic. Si l’on totalise ces deux grandes séries avec la nôtre, 18 cas de fièvre isolée sur 6608 ont abouti au diagnostic de MM soit 0,27 %. Six autres observations ont aussi permis d’attribuer la fièvre au myélome 3. De plus, un cas de récidive d’un myélome multiple a été révélé suite à l’exploration d’une fièvre prolongée, ainsi l’apparition d’une fièvre non liée à une pathologie infectieuse au cours d’un myélome pourrait être marqueur d’évolutivité mais aussi une indication de traitement oncologique lorsqu’elle est isolée.
La fièvre est un mode d’entrée dans le myélome et bien qu’inusuel, l’enjeu du diagnostic précoce du myélome chez ces patients fébriles permettrait d’éviter les complications infectieuses à l’origine d’une mortalité importante et d’alléger les investigations. Le myélome multiple devrait donc être considéré devant une fièvre persistante lorsque la cause n’a pas encore été établie, mais également considérer lorsqu’il est déjà connu.
Les syndromes myélodysplasiques (SMD) représentent 13 % des hémopathies et la première chez le sujet de plus de 65 ans en France. Notre objectif est de vérifier si la fréquence croissante observée ...dans le service de médecine interne de l’hôpital général d’Agen (préfecture du Lot et Garonne) est en lien avec l’exposition à l’environnement agricole.
Nous avons mené une étude cas-témoins, monocentrique, retrospective sur les nouveaux cas de SMD primitifs recueillis dans notre centre de mars 2014 à mars 2019. La population témoin, non SMD, a été appariée (2/1) selon le sexe, l’âge et les mêmes dates d’hospitalisations dans les autres services de médecine du CHG. Après recueil du consentement, nous avons interrogé les patients en face à face ou au téléphone et les témoins par téléphone sur leurs temps d’activités professionnelles en lien avec le monde agricole, lieu et temps d’habitat, de consommation de tabac et d’occupation de jardinage.
Sur 200 nouveaux cas de SMD primitifs observés, 157 font l’objet de l’enquête. Les 43 non retenus (décès, perdus de vue, déments, refus) ne sont pas différents par l’âge (âge médian 76 ans, âge moyen 75 ans) ou le sex ratio (deux hommes pour une femme). Quatre cents témoins répondent au questionnaire sur 593 sollicités, chaque patient ayant plusieurs témoins appariés prévus. L’exposition au tabac est de 31 paquets/année±20 chez 73 SMD (46,5 %) versus 35 paquets/année±22 chez 160 témoins (40 %). OR : 1,3, IC 95 % 0,9–1,9, p : 0,16. L’exposition professionnelle agricole supérieure à 40 ans est retrouvée chez 22 SMD sur 47 (47 %) versus 41 sur 156 témoins (26 %). OR : 2,4, IC 95 % 1,2–4,8, p : 0,008. 93 SMD (59 %) habitent à moins de 100m d’un champ cultivé versus 165 témoins (41 %). OR : 2, IC 95 % 1,4–3,,p : 0,0001. Le risque persiste si l’on exclut la population exposée professionnellement (41,4 % des SMD versus 24,7 % des témoins : OR 2,3 IC 95 % 1,5–3,6 p 0,0001). Le risque apparaît pour plus de 20 ans d’exposition par l’habitat seul (50 SMD soit 32 % versus 100 témoins soit 22 % OR 2,4 IC 95 % 1–5,6 p 0,04). L’habitation entre 100 et 1000m ne devient un facteur de risque que si elle dépasse 40 ans : 21 sur 30 SMD (70 %) versus 56 sur 144 témoins (39 %). OR : 3,6, IC 95 % 1,5–8,5, p : 0,002. Le jardinage est pratiqué par 85 SMD (54 %) dont 65 plus de 20 ans (durée moyenne±15 ans) versus 169 témoins (42 %) pour une durée moyenne de 20±14 ans. OR : 1,6, IC 95 % 1,1–2,3, p : 0,01. L’analyse multivariée montre que tabac, habitation à moins de 100m et jardinage sont associés de manière indépendante à la myélodysplasie avec un effet dose.
La population du 47 est rurale et vieillissante (28 % plus de 60 ans soit 8 % de plus que la moyenne nationale). L’âge est le premier facteur de risque et explique la fréquence croissante des SMD dans notre recrutement : en tenant compte de l’âge l’incidence est cependant triple (12 au lieu de 4 à 5 pour 100 000). L’exposition au tabac considérée dans une méta-analyse comme un facteur de risque ne sort qu’en multivariée. L’activité agricole par l’exposition aux pesticides est un facteur de risque reconnu récemment (JO du 9/06/2015) nous l’illustrons pour une exposition supérieure à 40 ans. Habiter plus de 20 ans à moins de 100m d’un champ cultivé est significativement lié au risque de SMD dans le 47, il en est de même entre 100 et 1000m sur plus de 40 ans, et au jardinage s’il est pratiqué plus de 20 ans.
Dans le Lot et Garonne, département agricole du Sud-Ouest, le risque de survenue d’une myélodysplasie est multiplié par 3 et est lié à l’exposition agricole professionnelle pratiquée plus de 40 ans, mais aussi pour la population générale à l’habitation de plus de 20 ans à moins de 100m d’un champ cultivé, entre 100 et 1000m, si l’habitation dure plus de 40 ans et au jardinage s’il est pratiqué plus de 20 ans.
Bordetella bronchiseptica infection Ducours, M.; Rispal, P.; Danjean, M.P. ...
Médecine et maladies infectieuses,
November 2017, 2017-Nov, 2017-11-00, 20171101, Volume:
47, Issue:
7
Journal Article
To collect data of all patients admitted to hospital with a positive test to Bordetella bronchiseptica between 2001 and 2015.
We performed a retrospective monocentric study of all hospitalized ...patients over the past 15 years with a positive test to B. bronchiseptica.
Nine patients were included between 2001 and 2015; two presented with infectious relapses, i.e. a total of 14 positive test samples were observed. Age, induced immunodeficiency, and preexisting respiratory illnesses are risk factors. All patients showed symptoms at sample collection and the infection was exclusively respiratory. The diagnosis was obtained through a cytobacteriological test of sputum, bronchial aspiration, or bronchial fibroscopy with a bronchoalveolar lavage. The drug susceptibility test revealed a natural resistance to cephalosporins including ceftazidime, monobactam, and fosfomycin. There were cases of resistance to penicillin A and to the trimethoprim/sulfamethoxazole association. The classically used antibiotic treatment for community-acquired pneumonia is based on probability and may thus fail. Four patients died. The duration and nature of the antibiotics to use have not been codified.
B. bronchiseptica infection mainly affects the elderly. All patients should be treated, regardless of the importance of the inoculum, and all infected animals should be treated.
Colliger les données de tous les patients admis dans un centre hospitalier ayant eu un prélèvement positif pour Bordetella bronchiseptica entre 2001 et 2015.
Une étude rétrospective monocentrique descriptive incluant tous les patients hospitalisés durant les 15 dernières années.
Neuf patients ont été inclus, dont deux ayant présenté des récidives infectieuses, soit un total de 14 prélèvements positifs. Un âge élevé, une immunodépression induite, une pathologie respiratoire préexistante constituent autant de facteurs de risque. Tous les patients étaient symptomatiques au moment de la réalisation des prélèvements et l’atteinte respiratoire était exclusive. Le diagnostic était obtenu par examen cytobactériologique des crachats, aspiration bronchique ou fibroscopie bronchique avec lavage broncho-alvéolaire. L’antibiogramme montrait une résistance naturelle aux céphalosporines y compris à la ceftazidime, également au monobactame et à la fosfomycine. Il existait pour certains une résistance aux pénicillines A et à l’association triméthoprime/sulfaméthoxazole. L’antibiothérapie probabiliste classiquement utilisée pour le traitement des pneumopathies communautaires peut donc être mise en défaut. Quatre des patients sont décédés. Ni la nature ni la durée de l’antibiothérapie n’est à ce jour codifiée. Il semble légitime de traiter tous les patients symptomatiques quelle que soit l’importance de l’inoculum.
L’infection à B. bronchiseptica touche surtout une population âgée. Il est nécessaire de traiter tous les patients quel que soit le taux d’inoculum, et de rechercher et traiter les éventuels animaux atteints.