La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est l’une des maladies neurologiques dont l’impact fonctionnel est le plus important et pourtant les études de portée nationale sur son évolution clinique ...demeurent rares.
Nos objectifs étaient de décrire l’évolution de la morbidité associée à la SLA chez les nouveaux patients identifiés par le système PMSI au plan national sur l’année 2019.
Un algorithme combinant les codes diagnostiques de la classification internationale, G12.2 (diagnostic principal et associé), a permis d’identifier les cas de SLA sur l’année 2019. Les nouveaux patients ont été distingués de ceux déjà suivis. Leur trajectoire hospitalière liée à la SLA a été observée sur 12 mois après le séjour index et, en particulier, trois évènements cliniques majeurs de la SLA identifiés par leurs codes diagnostiques : gastrostomie, dépendance envers un respirateur et trachéotomie.
Au total, 6451 patients étaient identifiés en 2019. Parmi, 47,2 % étaient de nouveaux patients. Ils ont en moyenne été hospitalisés 2,7 fois dans l’année suivant le séjour index. La présence de gastrostomie a été retrouvée chez 1,1 % des patients à T0 et chez 5,5 % à 12 mois, la dépendance envers un respirateur chez 5,3 % à T0 et 14,7 % à 12 mois et la présence de trachéotomie chez 0,5 % des patients à T0 et 1 % à 12 mois.
Avec environ 15 % de patients dépendants d’un ventilateur un an après leur première hospitalisation pour SLA, les résultats confirment la progression rapide et inexorable de la SLA. Cette analyse montre que les données PSMI peuvent refléter au moins en partie l’évolution clinique de la SLA, ouvrant des possibilités d’évaluations socioéconomiques de l’impact de la SLA au plan national.
Ces résultats encourageants pourraient être utilement complétés par des données médicales, telles que recueillies dans BAMARA et par les informations de l’assurance maladie concernant le suivi des patients en ville.
Le syndrome d’Allgrove est une affection génétique caractérisée par la triade Alacrymie, Achalasie et Addisonisme secondaire à une mutation de la protéine ALADIN. L’atteinte associée du motoneurone ...est rare et constitue un diagnostic différentiel de la SLA.
Il s’agit de 2 sœurs de 63 et 49 ans nées de parents non consanguins mais issus de la même tribu. Elles présentent depuis l’enfance une alacrymie, une anhidrose palmaire et plantaire, puis respectivement à l’adolescence et à l’âge adulte un apéristaltisme œsophagien. Le 1er cas présente depuis l’âge de 20 ans une tétraparésie d’aggravation très progressive avec crampes fasciculations, une dysarthrie, une voix nasonnée et des fausses routes. Le 2nd cas présente depuis l’âge de 48 ans des troubles de la marche et une fatigabilité à l’effort associés à une voix nasonnée et reflux de liquides par le nez. L’examen clinique des patientes a montré une amyotrophie diffuse, un syndrome pyramidal, des signes bulbaires évoquant une atteinte des deux motoneurones, et un syndrome dysmorphique associant petite taille et pieds creux. Leur ENMG a objectivé une atteinte diffuse de la corne antérieure. L’exploration du système nerveux autonome a montré une dysautonomie marquée avec accès de tachycardie et hypotensions sévères. L’exploration de l’axe corticotrope n’a pas mis en évidence de résistance à l’ACTH. L’association alacrymie, achalasie, dysautonomie et atteinte de la corne antérieure avec consanguinité parentale est évocatrice du syndrome d’Allgrove, ici du 4A syndrome. La recherche d’une mutation de la protéine ALADIN chez les sœurs est en cours.
Moins de 100 cas de syndrome 3A ont été rapportés depuis la 1re description en 1978. Ses signes cardinaux pouvant manquer, la présence d’une dyshidrose, d’une dysmorphie ou de signes neurologiques doit faire penser au diagnostic. Le syndrome SLA y a été associé chez 13 cas dans la littérature. Il s’agit à notre connaissance du 1ercase report de syndrome 3A avec syndrome SLA au Maroc.
Le diagnostic du syndrome d’Allgrove est difficile à cause de sa rareté et sa variabilité phénotypique dans une même famille. Sa prise en charge doit être multidisciplinaire et faire appel aux endocrinologues, gastroentérologues, ophtalmologistes et neurologues.
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une pathologie neurodégénérative affectant le motoneurone central et périphérique qui peut se manifester cliniquement sous plusieurs formes.
Le but de ...notre travail est d’étudier les différents aspects épidémiologiques, cliniques et évolutifs de la SLA au service de neurologie (CHU Blida).
Il s’agit d’une étude descriptive, rétrospective, monocentrique du 1er janvier 2014 au 31 janvier 2020, comprenant 47 patients hospitalisés et suivis pour SLA au service de neurologie du CHU Blida. Les données cliniques, électroneuromyographiques (ENMG) et les modalités évolutives des patients atteints de SLA ont été analysées.
Au total, 47 patients ont été colligés (27H/20F). L’âge moyen était de 58 ans. Le délai du diagnostic était dans 53,3 % compris entre 6 et 12 mois. Un antécédent familial de SLA était retrouvé dans 4 cas. Le début de la maladie était bulbaire chez 23 %. Les formes spinales étaient les plus fréquentes dans 68 %. La SLA était cliniquement définie dans 79 %. L’ENMG confirmait le diagnostic chez 86 % des patients. L’évolution était variable.
Les résultats de notre étude se concordent avec les données de la littérature, la SLA présente un polymorphisme clinique important par rapport à l’âge de début, les symptômes présentés par les malades, la forme et l’évolution. Un âge tardif de début est corrélé à une progression rapide et sévère. Il n’existe, à ce jour, aucun traitement curatif de la maladie.
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une affection neurologique grave, c’est la plus fréquente des maladies du motoneurone chez l’adulte nécessitant une meilleure connaissance pour améliorer son pronostic.
FASICS « Fasciculations anxiety syndrome in clinicians » est une entité méconnue, bénigne mais source d’anxiété majeure et d’altération de la qualité de vie des personnels de santé.
Primaire : ...déterminer l’incidence du FASICS chez le personnel de santé. Secondaire : déterminer l’incidence du FASICS chez le personnel en contact avec les pathologies neurologiques particulièrement la sclérose latérale amyotrophique.
Le recrutement a été réalisé à travers un questionnaire distribué via les réseaux sociaux aux médecins et résidents neurologues et non neurologues, infirmiers, orthophonistes et kinésithérapeutes sur une période allant du 1/09/2022 au 31/10/2022. Au total, 125 personnels de santé ont répondu puis ont été répartis en deux groupes comparables prenant en compte : âge, sexe et comorbidités psychiatriques.
La moyenne d’âge était de 30 ans avec nette prédominance féminine. Le syndrome FASICS a été retenu chez 36 % des praticiens. Dans le Groupe 1 incluant ceux travaillant dans un service de neurologie, le FASICS a été retenu chez 52 % de la population dont 56 % avaient un syndrome anxieux. Dans le Groupe 2 incluant les personnels ne travaillant pas dans un service de neurologie, le FASICS a été retenu chez 20 % de la population.
Dans l’étude de Neil et al., parmi 20 cliniciens se plaignant de fasciculations, 70 % ont été classés FASICS et la moitié d’entre eux étaient neurologues. L’incidence du FASICS décrite dans notre étude est similaire à celle-ci. Cette prévalence est expliquée par leur crainte d’une symptomatologie pouvant être en rapport avec une sclérose latérale amyotrophique.
FASICS est très fréquent chez le personnel de santé surtout ceux en relation avec la neurologie. Des études complémentaires dans ce sens permettront de mieux définir cette entité émergente.
Depuis l’autorisation du riluzole en 1995, aucun nouveau traitement n’a pas pu être autorisé. Néanmoins l’organisation de la prise en charge multidisciplinaire, autours des centres experts, et des ...réseaux de santé, a permis en parallèle d’améliorer la survie des patients et leur qualité de vie. L’efficacité neuroprotectrice de riluzole a été démontrée sur un critère solide celui de la survie, mais ses mécanismes d’action demeurent inconnus, même si le point de départ était ses qualités anti-glutamates.
Depuis, d’autres molécules, avec d’autres mécanismes d’action ont pu démontré certaines efficacité, Quand à la survie, elle a été abandonnée comme critère principal d’évaluation, au détriment d’autres critères, moins durs, comme l’ALS FRS, qui est une échelle fonctionnelle.
En septembre 2022 la FDA a approuvé Relyvrio® suite à une étude phase II, après avoir rendu un avis négatif en mars 2022. Ce produit est une combinaison de composés génériques, le phénylbutyrate de sodium et le taurursodiol. L’étude d’efficacité en double aveugle a porté sur 9 mois. Elle a montré un effet significatif sur l’ALSFRS. Mais, une analyse post-hoc sur la phase ouverte qui a duré 18 mois a conclu à une amélioration de la survie.
La décision de la FDA divise la communauté scientifique, de nombreux spécialistes jugeant celle-ci prématurée en l’absence de données de phase 3, mais suscite un nouvel espoir chez les patients.
En mai 2022, la FDA a également approuvé la forme orale de l’edaravone, un autre produit dont la forme IV est autorisée aux États-Unis depuis 4 ans, mais pas en Europe, en raison d’une efficacité jugée trop faible, et d’une absence d’effet dans les études sur la survie, En France, la forme injectable est disponible en ATU mais très peu utilisée.
Enfin on peut citer le Tofersen, un oligonucléotide antisens (ASO) de 2e génération, qui a été développé dans la SLA génétique avec mutation du gène SOD1.
D’autres molécules sont également en développement à des stades plus au moins avancés, et la vieille idée de « cocktail » de produits neuroprotecteurs dans les maladies neurodégénératives, et plus particulièrement dans la SLA, retrouve de nouveau sa place, soutenue par les instances consultatives de la FDA, sans avoir même le besoin de réaliser des études d’associations pharmacologiques !! Affaire à suivre.
L’identification d’un biomarqueur de l’atteinte centrale dans la sclérose latérale amyotrophique (SLA) est un challenge majeur. L’atteinte du faisceau cortico-spinal peut être objectivée ...quantitativement par les paramètres IRM de diffusion.
Déterminer si les paramètres IRM de diffusion permettent de discriminer les patients SLA et les témoins à travers une plateforme web cliniquement validée.
Des acquisitions IRM ont été réalisées sur 24 patients SLA et 22 témoins appareillés en sexe et âge. Les images ont été transférées à une plateforme web (Brainquant) pour obtenir les mesures DTI de deux régions du faisceau cortico-spinal (Bras postérieur de la capsule interne (BPCI) et Pédoncule cérébral (PC). L’objectif primaire était d’objectiver une différence des mesures DTI entre patients et témoins. L’analyse statistique a été réalisée via JMP Pro16.
La diffusivité moyenne (MD) était augmentée chez les patients SLA en comparaison avec les témoins sur les régions BPCI et PC. La diminution de Fraction d’Anisotropie (FA) n’était pas significative. En objectifs secondaires, nous avons mis en évidence que La MD du BPIC était corrélée avec la sévérité fonctionnelle (échelle ALSFRS-R) et que La MD du CP était augmentée dans le sous-groupe de patients sans atteinte clinique centrale par rapport aux témoins.
Nous avons trouvé des différences significatives dans les paramètres de diffusion de régions du faisceau cortico-spinal (Bras postérieurs de la capsule interne et Pédoncules cérébraux) ainsi qu’une corrélation entre l’atteinte de la substance blanche et le degré de sévérité de la maladie. Une plateforme-web d’analyse IRM peut apporter des indicateurs d’atteinte centrale chez des patients avec ou sans signes cliniques.
L’outil proposé pourrait être transposé en clinique pour le diagnostic, pour des prises de décision et pour le recrutement en essais thérapeutiques, et doit être confirmée par l’évaluation d’une large cohorte multicentrique de patients SLA (NCT02360891).
Le seul traitement de la SLA validé demeure à ce jour le riluzole. Depuis longtemps, les aspects neuroprotecteurs de ce produit ont été montrés et de nouvelles propriétés sont régulièrement ...découvertes. Malgré cela, toutes les autres thérapies essayées à ce jour n’ont pas passé le stade de la phase III. Une meilleure connaissance de la pathogenèse de la maladie semble permettre désormais un meilleur ciblage des thérapies. De nombreuses molécules sont en cours d’exploitation, explorant des champs divers de la neuroprotection qui vont de la mort neuronale, à la thérapie génique, en passant par la neuro-inflammation. Les molécules candidates les plus avancées sont a priori l’interleukine 2, le masitinib, le taurursodiol, avec ou sans acide butyrique, l’edaravone. Les échecs les plus récents concernent l’arimoclomol, activateur d’HSP70, ou le ravulizumab, monoclonal anti-complément. En phase I ou II, on peut retenir le Fasudil, un Rho kinase inhibiteur, qui module les agrégats de SOD1, le SAR443820, un RIPK1 inhibiteur, qui agit sur les processus apoptotiques et nécroptiques, ou la Deferiprone, un chelateur du fer qui module la ferroptose. Les résultats les plus spectaculaires au plan expérimental ont été obtenus avec la thérapie génique. Un fragment d’ADN anti-SOD1 introduit dans un adénovirus puis le tout injecté par voie sous-piale chez la souris transgénique a permis non seulement de prévenir le développement de la maladie (si le traitement est appliqué avant les signes) mais également de stopper celle-ci quand le traitement est réalisé une fois les déficits installés. Les voies de recherche sont nombreuses, les résultats les plus récents seront développés ainsi que les perspectives de cet ensemble.
Virtual machine (VM) consolidation offers a promising approach to saving energy and improving resource utilization in cloud data centers. However, the aggressive consolidation of VMs may lead to ...Servicelevel agreement (SLA) violations, which are essential for data centers and their users. Therefore, it is essential to find a tradeoff between the reduction in SLA violation level and energy costs. In this paper, we improve and expand our Host state 3rd-order Markov chain (HS3MC) model proposed in our previous research comprehensively: we propose a new VM selection algorithm, an improved VM placement algorithm, and an HS3MC-based VM consolidation algorithm based on our improved HS3MC model for the SLA-aware and energy-efficient consolidation of VMs in cloud data centers. We evaluate our proposed algorithms on an extended Cloudsim simulator using the PlanetLab workload and a random workload. Specifically, we improve and expand the OpenStack Neat experimental platform, and evaluate the performance of our algorithms in a real cloud environment based on OpenStack. The experimental results show that our proposed model can significantly reduce the SLA violation rates while maintaining energy efficiency.
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une pathologie fatale, nécessitant des soins multidisciplinaires avec un impact important sur la vie quotidienne du malade et de ses proches.
Identifier ...et caractériser les préoccupations exprimées par les patients atteints de SLA et leurs aidants en dehors des consultations pour améliorer la prise en charge auprès des différents acteurs impliqués.
À partir de l’Observatoire Social du Patient®, base de données de plus de 36 millions de témoignages postés sur les forums publics de l’Internet français, l’analyse a sélectionné les auteurs s’exprimant sur la SLA, entre le 1er juin 2013 et le 31 mai 2023. Un traitement automatisé du contenu de leurs messages (Natural Language Processing), basé sur des algorithmes et des règles lexicales, a permis d’identifier les thématiques contenues dans chacun d’eux.
Au total, 23 471 témoignages de 1978 auteurs (61 % de patients et 39 % d’aidants) ont été analysés, soit 12 en moyenne par auteur. Quarante pour cent des messages contiennent une question. Les familles thématiques les plus fréquentes sont : pour les malades, les relations avec les professionnels de santé (77 % des témoignages) et l’impact de la maladie sur la vie quotidienne (72 %) et, pour les aidants, l’impact sur leur vie quotidienne (80 %) et les signes et symptômes (58 %).
Cette analyse fait apparaître des caractéristiques propres à la SLA versus d’autres pathologies déjà analysées : impact majeur sur la vie quotidienne du malade et ses proches, nombre élevé de témoignages par auteur et fort pourcentage de messages interrogatifs traduisant un manque d’informations, nombre réduit de mentions aux traitements reflétant un fort besoin médical non couvert.
Cette analyse objective et caractérise les préoccupations des malades et des aidants ouvrant des pistes d’action pour la communauté médicale, associative et les pouvoirs publics, notamment dans le prochain PNMR4.