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  • Évaluation de la valeur pré...
    Ramdani, Ryan; Pique, Julie; Deschamps, Romain; Ciron, Jonathan; Maillart, Elisabeth; Audouin, Bertrand; Marignier, Romain

    Revue neurologique, April 2024, 2024-04-00, Volume: 180
    Journal Article

    La maladie associée aux anticorps anti-MOG (MOGAD) est une affection démyélinisante rare du système nerveux central ayant un tropisme optico-médullaire, notamment chez l’adulte, pouvant être monophasique ou à rechutes. L’objectif était d’évaluer la présence de BOC dans le LCR comme un possible facteur de risque de sévérité des poussées et/ou de rechutes de la maladie. Les données de 190 patients issus du registre français des NMO (NOMADMUS) ont été analysées après répartition en deux groupes selon la présence de bandes oligoclonales au sein du LCR. Nous avons décrit et comparé entre les groupes les caractéristiques générales, cliniques et d’imagerie, et avons également précisé l’évolution radiologique. Des courbes de survies ont été réalisées pour comparer le risque de rechute entre les groupes. La présence de BOC dans le LCR n’était pas associée à un pronostic fonctionnel plus sévère, après mesure de l’EDSS ou de l’acuité visuelle. Le taux de rechutes était plus élevé dans le groupe BOC+(p=0,049) avec une différence se mettant en place essentiellement lors de la première année (p=0,007). Un phénotype de SEP sur l’IRM cérébrale était plus souvent décrit dans le groupe BOC+(p=0,014). Les patients MOGAD BOC+soulèvent la question du risque d’erreur diagnostique pour une SEP. Cependant, malgré la plus forte proportion de phénotype de SEP sur l’IRM cérébrale initiale, près de 2/3 des patients du groupe BOC+décrivaient une amélioration ou disparition des lésions à l’imagerie, constituant un drapeau rouge pour le diagnostic de SEP. Les patients atteints de MOGAD BOC+sont plus à risque de rechute. Une vigilance particulière reste nécessaire pour l’exclusion du diagnostic de SEP.