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  • Actualités sur les allergèn...
    Sénéchal, H.; Couderc, R.; Selva, M.-A.; Shahali, Y.; Zidkova, J.; Aizawa, T.; Charpin, D.; Poncet, P.

    Revue française d'allergologie (2009), October 2018, 2018-10-00, Volume: 58, Issue: 6
    Journal Article

    Les cyprès comprennent 160 espèces dont les principaux représentants sont Cupressus et Hesperocyparis autour du bassin méditerranéen, Juniperus aux États-Unis et Cryptomeria au Japon. Leur pollen, abondant en saison est très allergénique et responsable de rhinoconjonctivite, asthme et toux chronique. Quatre groupes d’allergènes, agréés WHO/IUIS, sont décrits : le groupe 1, une pectate lyase, allergène majeur, marqueur spécifique de l’allergie au cyprès, le groupe 2, des polygalacturonases, le groupe 3, des protéines thaumatin-like et le groupe 4 correspondant à des protéines fixant le calcium. En 2010, un allergène cationique de petite taille, BP14, sensibilisant principalement les patients allergiques au pollen de cyprès du sud-est de la France a été décrit. L’allergène, de pertinence clinique, appartient à une famille de protéine non décrite comme allergène dans le pollen, les snakin/gibberellin regulated proteins (GRP), petites protéines cationiques possédant des propriétés antimicrobiennes. La gibbérelline est une phytohormone qui contrôle différentes voies métaboliques, dont la réponse au stress biotique et abiotique. Des allergènes de la famille snakin/GRP ont été caractérisés dans la pêche (Pru p 7), les agrumes (Cit s 7), l’abricot du Japon (Pru m 7) et la grenade (Pun g 7). BP14 croise avec Pru p 7 et Cit s 7, ce qui explique les syndromes cliniques associés décrits cyprès/pêche et cyprès/agrumes. Une vingtaine d’autres allergènes est, par ailleurs, répertoriée dans la littérature. Les études d’allergologie moléculaire sur ce pollen permettent de comprendre les réactions croisées soutenues par les données cliniques et ainsi d’accroître la précision du diagnostic et du traitement immunothérapeutique. Cypresses comprise 160 species with the main ones being Cupressus and Hesperocyparis, found around the Mediterranean basin, Juniperus in the USA and Cryptomeria in Japan. Atmospheric pollen, levels of which are very high in the pollinating season, is highly allergenic and induces rhinoconjunctivitis, asthma and chronic cough. Four groups of allergens are listed in the WHO/IUIS allergen data bank: group 1, pectate lyase; group 2, polygalacturonase; group 3, thaumatin-like protein; group 4, calcium-binding protein. In 2010, a small cationic allergen, BP14, was described and mainly concerned sensitized patients allergic to cypress pollen in south-eastern France. This allergen is clinically relevant and belongs to an unusual pollen allergen protein family, the snakin/gibberellin-regulated proteins (GRP). Gibberellin is a phytohormone that mediates several metabolic pathways in plants, including those of biotic and abiotic stress. Snakin/GRP are small cationic proteins with antimicrobial properties. Certain allergens belonging to this protein family have been described in peach (Pru p 7), sweet orange (Cit s 7), Japanese apricot (Pru m 7) and pomegranate (Pun g 7). BP14 is cross-reactive with Pru p 7 and Cit s 7. These results account for the clinically described associated cypress/peach and cypress/citrus syndromes. Further, around 20 more allergens have been characterized in the literature. Molecular allergology studies on cypress pollen provide an understanding of cross reactions supported by clinical data, thus improving the precision of diagnosis and of immunotherapeutic management.