ABSTRACT Accounting rules require that certain R&D expenditures be capitalized, but academic research often states that all R&D expenditures must be immediately expensed. An accurate understanding of actual R&D accounting practices is critical because that understanding influences research questions and design choices. To examine the competing R&D accounting perspectives, we survey 184 experienced financial officers. Our survey reveals that R&D capitalization is common and extensive in practice. Over 90% of respondents indicate that their firm capitalizes at least some R&D expenditures, and our evidence shows that about 22% of annual R&D expenditures are capitalized. When facing an earnings shortfall, respondents indicate that firms are often willing to cut R&D expense. However, respondents also indicate an unwillingness to cut types of R&D expenses that cause long‐term harm—for example, laying off scientists or delaying the execution of trials—and they often redirect the freed‐up R&D resources to R&D expenditures that are capitalized. Using archival data, we also corroborate our survey finding about the pervasiveness of capitalized R&D, and we demonstrate its empirical implications. Our study helps to align the characterization of R&D accounting rules in the academic literature with the authoritative professional literature and provides a more nuanced understanding of firms’ R&D response to an earnings shortfall. RÉSUMÉ Comptabilisation de la R‐D : données probantes et implications Les règles comptables exigent que certaines dépenses de R‐D soient capitalisées, mais la recherche universitaire affirme souvent que toutes les dépenses de R‐D doivent être immédiatement passées en charges. Il est essentiel de bien comprendre les pratiques comptables réelles en matière de R‐D, car cette compréhension influence les questions de recherche et les choix de conception. Afin d'examiner les perspectives comptables concurrentielles de la R‐D, les auteurs ont interrogé 184 responsables financiers expérimentés. Leur étude révèle que la capitalisation de la R‐D est courante et étendue dans la pratique. Plus de 90 % des répondants mentionnent que leur entreprise capitalise au moins une partie des dépenses de R‐D, et les données de l'étude révèlent qu'environ 22 % des dépenses annuelles de R‐D sont capitalisées. Lorsqu'ils se trouvent devant un déficit de recettes, les répondants indiquent que les entreprises sont souvent prêtes à réduire les dépenses de R‐D. Cependant, les répondants indiquent également qu'ils ne sont pas disposés à réduire les types de dépenses de R‐D qui causent des dommages à long terme — par exemple, licencier des scientifiques ou retarder l'exécution des essais — et qu'ils redirigent souvent les ressources dégagées par la R‐D vers les dépenses de R‐D capitalisées. À l'aide de données d'archives, les auteurs corroborent également les résultats de leur étude sur l'omniprésence de la R‐D capitalisée, et démontrent ses implications empiriques. Cette étude permet d'aligner la caractérisation des règles de comptabilisation de la R‐D dans la littérature académique avec la littérature professionnelle faisant autorité et fournit une compréhension plus nuancée de la réponse des entreprises en matière de R‐D face à un déficit de recettes.