1. Le corps filmé n’est plus le corps quelconque. Pris dans un cadre, qui l’accompagne ou bien le contraint, il subit les réductions et exaltations propres à la cinématographie des corps humains. ...L’image du corps n’est pas plus le corps que l’image d’une étoile n’est cette étoile. L’une et l’autre sont reformulées par la machine cinéma elle-même, de la caméra au projecteur et à l’écran, qui les font passer de trois à deux dimensions et les placent à l’intérieur d’un cadre inamovible. La premi...
In 1971, French jazz critics Philippe Carles and Jean-Louis Comolli co-wroteFree Jazz/Black Power, a treatise on the racial and political implications of jazz and jazz criticism. It remains a ...testimony to the long ignored encounter of radical African American music and French left-wing criticism. Carles and Comolli set out to defend a genre vilified by jazz critics on both sides of the Atlantic by exposing the new sound's ties to African American culture, history, and the political struggle that was raging in the early 1970s. The two offered a political and cultural history of black presence in the United States to shed more light on the dubious role played by jazz criticism in racial oppression.
This analysis of jazz criticism and its production is astutely self-aware. It critiques the critics, building a work of cultural studies in a time and place where the practice was virtually unknown. The authors reached radical conclusions--free jazz was a revolutionary reaction against white domination, was the musical counterpart to the Black Power movement, and was a music that demanded a similar political commitment. The impact of this book is difficult to overstate, as it made readers reconsider their response to African American music. In some cases it changed the way musicians thought about and played jazz.Free Jazz / Black Powerremains indispensable to the study of the relation of American free jazz to European audiences, critics, and artists. This monumental critique caught the spirit of its time and also realigned that zeitgeist.
Qu’est-ce qui dresse le cinéma contre les accélérations du tout numérique ? Les aurores après la tempête ne se voient plus que sur les écrans des salles de cinéma. Numérisés, les capitaux et les ...catastrophes détruisent le monde des matins tranquilles. La guerre est dans le temps. C’est à la chaîne que le numérique fabrique du virtuel, du mirage, de la monnaie de singe. En ce monde-hologramme, il n’est plus ni corps ni chair, les mains ne caressent plus rien, les blessures elles-mêmes sont factices. Cette nuée d’images nous dérobe le réel et peu à peu impose le désert des hommes et des choses. Contre la violence des exils, la salle de projection n’est-elle pas la dernière demeure de l’humain ? Face à la démultiplication des écrans, l’hypervisibilité, la transparence, comment le cinéma peut-il encore préserver sa part d’ombre et rester une arme critique ? Jusqu’où la révolution numérique n’est-elle pas en train d’affecter l’expérience esthétique et morale du cinéma, et au-delà, notre civilisation ?
Qu’est-ce qui dresse le cinéma contre les accélérations du tout numérique ? Les aurores après la tempête ne se voient plus que sur les écrans des salles de cinéma. Numérisés, les capitaux et les ...catastrophes détruisent le monde des matins tranquilles. La guerre est dans le temps. C’est à la chaîne que le numérique fabrique du virtuel, du mirage, de la monnaie de singe. En ce monde-hologramme, il n’est plus ni corps ni chair, les mains ne caressent plus rien, les blessures elles-mêmes sont factices. Cette nuée d’images nous dérobe le réel et peu à peu impose le désert des hommes et des choses. Contre la violence des exils, la salle de projection n’est-elle pas la dernière demeure de l’humain ? Face à la démultiplication des écrans, l’hypervisibilité, la transparence, comment le cinéma peut-il encore préserver sa part d’ombre et rester une arme critique ? Jusqu’où la révolution numérique n’est-elle pas en train d’affecter l’expérience esthétique et morale du cinéma, et au-delà, notre civilisation ?
Jean-Louis Comolli’s six-part essay Technique and Ideology had a revolutionary effect on film theory and history when it first appeared in Cahiers du Cinéma in 1971. In 2009, Comolli revisited his ...earlier text, arguing that the present age, marked by the total dominance of media-filtered spectacle over image production, makes the need for an 'emancipated, critical spectator' more pressing than ever. In this volume, Daniel Fairfax presents annotated translations of these two texts to provide an overview of Comolli’s activity as both a theorist and a filmmaker.
« Il faut en permanence mettre en marche quelque chose de nouveau » déclarait Roberto Rossellini à l'occasion d'un colloque organisé en marge de sa présidence du Festival de Cannes 1977, quelques ...semaines avant sa mort. Le présent recueil, en associant esthétique et fabrique, plutôt que de penser les films de Rossellini au miroir de la seule société italienne ou en fonction de la prétendue césure entre cinéma et télévision, se propose de suivre ses multiples itinéraires. Les déplacements géographiques s'associent à des trajectoires historiques et temporelles complexes. Ce livre envisage aussi comment les films se font l'écho des sculptures, des textes poétiques, des créations théâtrales, des textes philosophiques que le cinéaste croise sur son parcours. L'autre piste, et cet enjeu est considérable, concerne l'empreinte des idées cinématographiques de Rossellini sur le cinéma moderne et contemporain, qui poursuit en quelque sorte les chemins tracés tout en les réinventant. Autrement dit, les films de Rossellini continuent leur fabrique…