Pour faire comprendre ce geste, Daniel Schulthess rapporte les différentes «lignes argumentatives» (p. 134 sq.) leibniziennes à ce qu'on pourrait appeler, avec André Robinet, une «disjonction» ...fondatrice: ou bien les corps ne sont que des phénomènes et toute leur réalité résulte des substances dont ils ne sont que l'agrégat, ou bien il y a quelque chose de substantiel dans les corps, et la réalité des apparences provient des corps eux-mêmes (voir p. 35). Or, s'il semble que Leibniz, dans ses écrits «privés», marque une préférence pour l'hypothèse de la phénoménalité des corps, il propose néanmoins, dans ses écrits «publics», l'alternative d'une réalité substantielle, surtout si ces textes s'adressent aux cartésiens (pour qui la substance corporelle a pour seul attribut l'étendue) ou aux aristotéliciens (pour qui le corps est un composé hylémorphique). Mais, s'il faut trouver, «sur le même arrière-fond argumentatif» (p. 141), un critère pour décider entre le phénoménalisme et l'idéalisme de la doctrine leibnizienne, Daniel Schulthess emprunte alors la solution de la lettre du 21 juin 1704 à De Volder: «le corps n'est pas une substance, mais des substances» («corpus substantias, non substantiam» (GP II, 262), citée p. 270). Or, on peut très bien connaÎtre les phénomènes d'un corps en tant qu'apparences premières, c'est-à-dire comme une perception «congruente» ou bien liée (voir les critères p. 98-99), sans avoir à donner une explication «causale» sur la chose perçue.
L’amélioration de la qualité du service rendu au patient anesthésié passe par une surveillance régulière des sites sensibles aux contaminations bactériennes.
Nous avons colligé rétrospectivement 136 ...prélèvements bactériologiques, réalisés entre le 14 mars 2000 et octobre 2007, en différents points du matériel d’anesthésie de la salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI) du bloc central. Les prélèvements de surface étaient réalisés par la méthode des empreintes sur boîte Count-Tact de 25 cm
2 à l’aide de l’applicateur Count-Tact de Biomérieux. Après dénombrement de la flore totale et identification de la flore pathogène, les résultats étaient exprimés en UFC/25 cm
2 (UFC : unité formant une colonie). Les prélèvements étaient effectués entre 5 et 7 h, après le nettoyage, avant la préparation des salles. Les prélèvements étaient réalisés par le cadre hygiéniste et les résultats validés par le bactériologiste. Une valeur inférieure ou égale à 10 UFC/25 cm
2 était retenue comme satisfaisante.
Nous n’avons obtenu qu’un taux global de 47 % de prélèvements satisfaisants. Certains étaient très inquiétants (paillasse située à côté des points d’eau) avec seulement 35 % de prélèvements satisfaisants. D’autres incitaient à une grande vigilance (passe-malades, clavier et tablette de scope, électrodes à ECG) avec seulement 40 % de résultats corrects. Certains points étaient améliorés par une sensibilisation du personnel de SSPI. Un audit sur l’ensemble des SSPI de l’établissement a été entrepris sous l’égide du CLIN de l’établissement.
L’amélioration sera poursuivie par le rendu de l’audit, mais surtout par la prise de conscience de chaque équipe de son rôle dans la prévention des infections nosocomiales en SSPI.