Objectif L’objectif de notre étude est d’analyser le profil nutritionnel des enfants obèses âgés de 6 à 10 ans, et d’en déduire les principales erreurs diététiques. Patients et méthodes Il s’agit ...d’une étude transversale intéressant 95 enfants obèses âgés de 6 à 10 ans ayant bénéficié d’une enquête alimentaire. Résultats L’apport calorique moyen des enfants obèses est de 2 012 ± 167,5 Kcal/j, avec 58 % des enfants ayant des apports caloriques supérieurs à celui des recommandations. Concernant la répartition qualitative des apports : l’apport protidique moyen est de 15,8 ± 2,6 %, l’apport lipidique est de 32,3 ± 2,5 % et l’apport glucidique est de 51,9 ± 3,01 %. 37 % des enfants obèses ont une ration protidique supérieure aux recommandations, 41 % ont une ration lipidique supérieure aux recommandations, et 20 % ont une ration glucidique supérieure aux recommandations. Toutefois, l’apport moyen journalier en fibres est insuffisant (18,8 ± 3,6 g). Par ailleurs, d’après cette étude 32 % des enfants obèses sautent le petit déjeuner, et tous les enfants (100 %) ont pour habitude de grignoter entre les repas. Conclusion L’obésité infantile qui constitue un réel problème, tant sur le plan médical, social, qu’économique, nécessite une approche adaptée et multidisciplinaire (médecins, diététiciens, psychologues…) visant à corriger les habitudes alimentaires, pour améliorer la qualité et l’espérance de vie de nos générations à venir.
Introduction La prévalence de l’obésité pédiatrique et de ses conséquences morbides ne cesse d’augmenter. Comme chez l’adulte elle est associée aux complications métaboliques et particulièrement aux ...anomalies de la glycorégulation. L’objectif de notre étude est d’analyser le profil glycémique et insulinémique des écoliers obèses. Patients et méthodes Il s’agit d’une enquête transversale concernant 3 148 enfants âgés de 6 à 10 ans scolarisés dans la région de l’Ariana en Tunisie. Les enfants obèses ont été appariés à un groupe témoin d’enfants normo pondéraux. Résultats La prévalence de l’obésité est de 3,7 %. La glycémie moyenne à jeun est significativement plus élevée chez les enfants obèses comparée aux enfants non obèses (respectivement 5,26 ± 0,27 mmol contre 4,14 ± 0,16 mmol avec p < 0,001). L’insulinémie est également significativement plus élevée chez les enfants obèses (9,46 ± 2,57 ∝U/l contre 7,17 ± 2,79 ∝U/l chez les enfants non obèses; p < 0,001). Par ailleurs il existe une corrélation positive entre l’insulinémie et l’indice de masse corporelle (IMC) et ce aussi bien chez les obèses que chez les non obèses (soit respectivement r = 0,599; p < 0,001 et r = 0,510; p < 0,001). Conclusion Afin de réduire les complications de l’obésité notamment métaboliques, la prise en charge de l’obésité infantile doit s’inscrire dans un programme national, et ce en prenant en considération la croissance et le développement de l’enfant.
Introduction Une alimentation riche en fibres alimentaires, surtout contenues dans les fruits, les légumes verts et les légumineuses est souhaitable chez les diabétiques. Les apports recommandés chez ...les diabétiques ne différent pas de ceux de la population générale : 25 à 30 g de fibres. Nous avons évalué l’alimentation spontanée d’un groupe de patients diabétiques afin d’apprécier l’apport en fibres alimentaires. Patients et méthodes Cette étude prospective a porté sur 60 patients diabétiques, recrutés parmi les patients de l’Institut National de Nutrition. Chaque patient a bénéficié d’un interrogatoire, d’un examen clinique minutieux, d’un bilan biologique et d’une enquête alimentaire par la méthode du questionnaire de 24 h. Résultats L’âge moyen de nos patients est de 48 +/− 15 ans. 86 % des patients sont d’origine urbaine. 43 % de nos diabétiques sont de type 2. Les complications micro et macrovasculaires sont retrouvées chez 53,33 % de nos patients. L’enquête alimentaire a retrouvé une alimentation hypercalorique, hyperglucidique, riche en glucides à index glycémique élevé. L’apport moyen en fibres alimentaires est satisfaisant (24,77 +/− 7 g/j). La consommation en fibres est significativement plus importante chez les sujets d’origine urbaine. Ces fibres sont essentiellement d’origine céréalière. L’apport en fibres est sensiblement le même chez les diabétiques équilibrés. Conclusion Ainsi l’apport en fibres alimentaires chez les patients diabétiques étudiés parait suffisant; ceci pourrait s’expliquer par l’alimentation tunisienne à base de céréales et l’éducation nutritionnelle dont ont bénéficié les patients suivis à l’institut national de nutrition.
Introduction L’obésité infantile est multifactorielle résultant de l’interaction entre un terrain génétique et un environnement obésogène. L’objectif de cette étude est de déterminer et d’analyser ...les principaux facteurs de risque de l’obésité chez l’enfant. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude comparant 2 groupes de 116 enfants, âgés de 6 à 10 ans : un groupe d’obèses (G1) et un groupe témoin (G2). Les 2 groupes ont été appariés selon l’âge et le sexe. Résultats Notre étude montre que la macrosomie et le rang de premier ou de dernier dans la fratrie sont statistiquement corrélée à l’obésité. En effet, 11 % des enfants obèses ont un poids de naissance supérieur à 4 000 g contre 4 % des enfants non obèses; et le poids moyen à la naissance est significativement plus élevé chez les enfants obèses (3 550 ± 796 g pour G1 vs 3 057 ± 796 g pour G2 avec 0R = 5); quant au rang de premier ou de dernier dans la fratrie il multiplie par 8,6 le risque d’obésité. Le statut nutritionnel et économique des parents joue un rôle déterminant également, 40 % des enfants obèses ont des parents ayant un niveau de revenu élevé contre 11 % des enfants témoins (OR = 5,3), par ailleurs le risque d’obésité est multiplié par 3 pour les enfants ayant un parent obèse et par 9 pour les enfants ayant les deux parents obèses. Conclusion Cette étude dévoile l’importance de la prévention et du dépistage d’un excès de poids pendant la grossesse; et souligne la nécessité de mener des interventions préventives, éducationnelles et comportementales, dans les structures familiales.
Objectif Préciser le profil clinico-biologique des patients diabétiques hospitalisés au cours du mois d’urgence. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective ayant concernée 33 patients ...diabétiques (18 hommes et 15 femmes) hospitalisés en urgence dans le service C de l’institut national de nutrition. Résultats 40,6 % des patients sont des diabétiques de type 1 et 59,4 % de type 2. L’âge moyen est de 45,94 ± 17,7 ans. Le BMI moyen est de 30,29 ± 27 kg/m2. Tous les patients sont admis dans un tableau de cétose diabétique dont 33,3 % de cétose inaugurale. A l’admission, la glycémie moyenne au doigt était de 4 ± 1,2 g/l. La glycémie à jeun moyenne était de 19,3 ± 6, 4 mmol/l et l’HbA1C moyenne était de 13,3 ± 2,3 %. Le diabète était associé à une hypertension artérielle dans 45,5 % des cas et à une dyslipidémie dans 29 % des cas. Les principales complications dégénératives retrouvées étaient la neuropathie périphérique et la rétinopathie diabétique respectivement 32,3 % et 30 %. Concernant les complications macro angiopatique 18,2 % des patients présentaient une artérite des membres inférieurs, 9,1 % étaient coronariens et 9,1 % avaient des antécédents d’accidents vasculaires cérébraux. L’âge, le tabac et l’hypertension artérielle constitue les principaux facteurs de risque cardiovasculaire. Conclusion L’acidocétose révèle souvent un diabète de type 1 mais peut être le mode de découverte d’un diabète de type 2 jusque là méconnu. D’où la nécessité d’un dépistage précoce du diabète de type 2 surtout dans la population à risque ; obéses ou en surpoids afin de prévenir les complications dégénératives.
Introduction le syndrome de Hadju-Cheney est une maladie rare décrite pour la première fois en 1948 par Hadju puis en 1968 par Cheney. C’est une maladie autosomique dominante, pouvant être ...sporadique, qui touche particulièrement le tissu conjonctif avec une dysplasie osseuse. Elle se manifeste par : une petite taille, un cou court, une dolichocéphalie, des déchaussements dentaires précoces, une hyperlaxité articulaire, une ostéoporose et une acro-ostéolyse primitive en bande. Patients et méthodes les quelques cas rapportés dans la littérature, n’ont pas abordé la coexistence possible avec un diabète, le retentissement de ce syndrome sur l’équilibre du diabète, et l’interférence de ses symptômes avec la neuropathie diabétique périphérique. Cas clinique Nous rapportons le cas d’une femme âgée de 52 ans, sans antécédent familial d’acroosteolyse, issue d’un mariage consanguin de premier degré, suivie depuis l’âge de 21 ans pour une ostéopathie ulcéromutilante avec une chute spontanée d’orteils. Le syndrome de Hajdu-Cheney a été retenu devant : la petite taille (144 cm), la dolichocéphalie, la chute précoce des dents et l’acroosteolyse. Le diabète a été découvert à l’âge de 38 ans, traité au début par des antidiabétiques oraux puis, devant la persistance de chiffres glycémiques élevés, par de l insuline. La patiente a été hospitalisée plusieurs fois dans notre service pour prise en charge d’un diabète déséquilibré avec pied diabétique. En effet, les déformations plantaires qu’elle présentait et les chutes récidivantes d’orteils, ont aggravé sa neuropathie diabétique et ont constitué donc une porte d’entrée infectieuse, nécessitant le recours répété aux amputations chirurgicales étagées. D’autre part, l’équilibration de son diabète était très difficile à obtenir : la glycémie était très élevée lors des épisodes infectieux (HBA1C moyenne 8.9 %) pour diminuer après la cicatrisation des lésions). Cette patiente, à haut risque podologique a nécessité une prise en charge rigoureuse et multidisciplinaire (soins locaux, semelle orthopédique, Insulinothérapie, un suivi régulier en orthopédie…). l’évolution est actuellement favorable : HBA1C moyenne = 6,7 %, la patiente n’a présenté aucune autre infection plantaire depuis plus que deux ans, et la fréquence des hypoglycémies a nettement diminué. Conclusion Le syndrome de Hajdu-Cheney est très rare, quand il coexiste avec un diabète, les lésions des pieds ainsi que les chutes spontanées de dents ne doivent pas être mises sur le compte du diabète.
Introduction L’obésité infantile constitue une menace grandissante pour la santé publique du fait de l’augmentation progressive et constante de sa prévalence dans de nombreux pays. Le but de notre ...enquête est d’étudier la prévalence de l’obésité infantile dans notre pays et sa relation avec les principaux facteurs de risque hygiéno-diététiques. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude prospective qui a concerné 100 enfants d’âge préscolaire et inscrits dans des écoles maternelles de la région de Tunis, durant une période de sept mois. Les parents ont bénéficié d’un interrogatoire minutieux et les enfants d’une enquête alimentaire détaillée. Tous les deux ont bénéficié d’une prise des mesures anthropométriques. Résultats L’âge moyen de la population étudiée est de 50,98 +/- 9,48 mois. Le sexe ratio est égal à 1.Le poids moyen des enfants du groupe étudié est de 19,46 +/− 3,5 kg. Le BMI moyen de la population est de 17,01 kg/m2 +/− 1,78 kg/m2 . 54 % des enfants ont un BMI normal, 20 % sont en surpoids et 26 % sont obèses. Le tour de taille est de 54 cm avec des extrêmes allant de 46 à 70 cm 76,9 % des enfants obèses (EO) sont issus d’un milieu socio-économique moyen tandis que 23,1 % sont issus d’un milieu socio-économique élevé. Ces pourcentages sont proches de ceux retrouvés dans le groupe des enfants normo pondéraux (ENP). L’étude du rang dans la fratrie (ainé ou benjamin) a montré que 96,15 % des EO et 96,29 % des ENP occupent un rang particulier dans la fratrie. 64,2 % des EO ont des antécédents familiaux d’obésité. Cette obésité parentérale n’est retrouvée que chez 45 % des ENP. Des proportions assez proches d’EO et d’ENP ont été allaités au sein pour une durée inférieure à 4 mois soit 34,6 % et 38,8 %. La majorité des enfants, indépendamment de leurs statuts pondéraux, prennent une collation matinale. 91 % des enfants n’ont pas une activité physique en dehors de la maternelle. Le pourcentage des EO qui passent plus qu’une heure à regarder la télé est de 96 %. Celui des ENP est de 90 %. 34,6 % des EO et 35,18 % des ENP ont une durée de sommeil insuffisante. Aucun enfant n’a un rythme alimentaire normal dans la population étudiée. 65,38 % des EO, vs 50 % des ENP, ont au moins un trouble de comportement alimentaire : 38.4 % (vs 14,81 % des ENO) présentent une compulsion alimentaire, 30,7 % (vs 25,9 des ENO) présentent une hyperphagie prandiale, et 30,7 % (vs 25,9 % des ENP) présentent un grignotage. Conclusion L’analyse de la relation entre les facteurs de risques hygiéno-diététiques et le profil pondéral de ces enfants retrouve des fréquences assez comparables de certains facteurs de risque dans le groupe des enfants obèses et celui des enfants normo pondéraux. Cependant, la prévalence de l’obésité parentérale, et la fréquence de la compulsion alimentaire sont significativement plus importantes chez les enfants obèses par rapport aux enfants normo pondéraux.
Introduction Le développement socio-économique et culturel s’est accompagné de modifications du mode de vie et des habitudes alimentaires. L’enfant est le premier à payer les frais de cette ...évolution. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’apport alimentaire des enfants d’âge préscolaire, autant sur le plan quantitatif que qualitatif. Matériels et méthodes Une enquête alimentaire, utilisant la technique de rappel des 24 heures, a été réalisée auprès des parents de 100 enfants d’âge préscolaire et inscrits dans des écoles maternelles de la région de Tunis. Résultats L’âge moyen de la population étudiée est de 50,98 +/- 9,48 mois. Le sexe ratio est égal à 1. 54 % des enfants ont un BMI normal et 46 % ont un excès de poids : 20 % sont en surpoids et 26 % sont obèses. Aucun enfant du groupe n’a un rythme alimentaire normal définit par 3 repas et une collation l’après-midi. La majorité des enfants (99 %) prennent une collation l’après-midi et tous les enfants prennent une collation le matin. Le petit déjeuner est absent chez 6 % des enfants. Le régime alimentaire des enfants est hypercalorique avec une moyenne de 2025 ± 476 kcal/j ; l’apport calorique moyen chez les enfants normo pondéraux (ENP) est de 1954 ± 462 kcal/j, celui des enfants en surpoids est de 2055 ± 455kca/j, et celui des enfants obèses (EO) est de 2140 ± 505 kcal/J. L’apport glucidique moyen est de 264 g/j, présentant 54 % de l’apport calorique total. L’apport moyen des sucres à index glycémiques élevés est de 53,6 g/j dépassant largement les 40 g/j recommandés. L’apport lipidique moyen est de 74,8 g/j, représentant 34,47 % de l’apport calorique total. Les acides gras saturés représentent 12,07 % de l’apport énergétique total, dépassant les 10 % recommandés. L’apport protidique moyen est de 62 g/j. Il représente 12,86 % de l’apport calorique total. L’apport journalier moyen en fibres est de 13,63 g/j. La collation matinale a particulièrement une forte densité énergétique (217 ± 140kcal/J chez les EO vs 202 ± 136kcal/J chez les ENP). Les boissons sucrées sont consommées par 76 % des enfants, les biscuits par 64 % et le chocolat par 44 % des enfants à une fréquence supérieure à 2 fois par semaine. Les fruits ne sont présents dans la collation du matin que chez 28 % des enfants Conclusion L’enquête a montré donc que le régime alimentaire de tous ces enfants est hypercalorique dépassant largement les recommandations pour cette tranche d’âge. Il est pauvre en fibres, apportant une grande quantité de sucre à index glycémique élevé et une grande quantité d’acides gras saturés. Chez les enfants obèses, l’apport calorique journalier est, en particulier, significativement plus important.
Introduction L’audit médical ou clinique est de nos jours une partie acceptée de la pratique de routine dans beaucoup d’hôpitaux des pays occidentaux. Cependant, l’idée d’évaluer les pratiques ...médicales est un peu nouvelle en Tunisie. L’objectif de notre travail consiste à évaluer la qualité de la prise en charge des diabétiques suivis à l’Institut national de nutrition de Tunis en se référant aux recommandations actuelles de la société savante Patients et méthodes Il s’agit d’une étude descriptive transversale qui a concerné 200 diabétiques suivis aux consultations externes de l’INNT au cours du premier Trimestre de l’année 2011. 46 diabétiques de type 1 et 154 diabétiques type 2 tirés au sort, ont répondus à une partie d’une grille d’évaluation comportant 10 items. Les résultats des paramètres biologiques demandés par le médecin traitant, ont été recueillis à partir du dossier médical. Résultats L’âge moyen de nos patients était de 52,3 ans +/–13,2 ans. la moyenne de la glycémie à jeune était de 11,16 mmol/l. La moyenne de l’HBA1C était de 8,99 +/–2,17. 53 % des malades étaient suivis pour une HTA et 39 % des patients avaient un syndrome métabolique. 49 % des diabétiques ont été suivis par des médecins généralistes. Les autres diabétiques ont été pris en charge par des médecins spécialistes. La moyenne des patients vus lors d’une consultation de diabétologie à l’INNTA était de 26,97 +–8,72 patients par consultation avec des extrêmes allant de 10 à 42 patients. La moyenne de la durée de la consultation était de 6,24 +/–3,41 mn par patient. 9 % des diabétiques consultaient tous les 2-3mois, 66,8 % tous les 3–4mois et 23,1 % des malades prenaient toujours un RDV dans plus que 4mois. 50 % seulement des patients connaissaient les signes d’hypoglycémie. 78 % des diabétiques ont eu une éducation diététique antérieure. Parmi eux, 63 % ont été éduqués par une diététicienne, et 42 % ont été éduqués par un médecin. La mesure de la tension artérielle ne se faisait à chaque consultation que pour 61 % des diabétiques.13 % des malades faisaient un F. O chaque six mois, 49 % le faisaient une fois par an et 35 % des diabétique le faisaient très irrégulièrement ou ne l’ont jamais fait.45 % seulement des malades faisaient un dosage de la microalbuminurie une fois par an. Le reste des malades le faisaient très irrégulièrement ou ne l’ont jamais fait.13 % seulement des malades bénéficiaient d’un examen neurologique chaque année. 4 malades uniquement profitaient annuellement d’un examen cardiovasculaire avec auscultation des axes vasculaires. L’ECG ne se faisait annuellement que pour 23 % des malades. 45,6 % des diabétiques de type 2 étaient sous métformine. 41,1 % étaient sous sulfamides, 15,2 % étaient sous alphaglucosidases et 2,5 % seulement étaient sous glithazones. 56 % des patients hypertendu étaient sous un seul traitement antihypertenseur, 36 % étaient sous 2 traitements et 8 % étaient sous 3 médicaments anti hypertenseurs. 45,3 % des patients ayant une dyslipidémie étaient sous Fénofibrates, 15,6 % étaient sous Simvastatine, 18,8 % sous Atorvastatine et un seul malade était sous Rosuvastatine. Conclusion la prise en charge des diabétiques à l’INNT est loin des recommandations des sociétés savante, ceci exige une stratégie d’autocritique compatible avec une véritable révolution dans le secteur médical en Tunisie.
Introduction Les accidents vasculaires cérébraux constituent une cause majeure de morbi mortalité dans le monde. Le diabète constitue l’un des principaux facteurs de risque avec un risque relatif 3 ...fois plus important. Le but de notre travail est de décrire le profil clinique et biologique des patients diabétiques ayant un accident vasculaire cérébral (AVC). Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective ayant concerné 30 patients diabétiques aux antécédents d’AVC, suivis à l’institut national de nutrition entre 2009 et 2010. Résultats Il s’agit de 15 femmes et 15 hommes dont l’âge moyen est de 63 ± 9,1 ans. la durée moyenne d’évolution du diabète est de 12,3 ± 8,6 ans, le taux moyen d’HbA1C est de 10,8 ± 2,2%. 28 patients sont des diabétiques de type 2 et 2 diabétiques de type1. 37,9% des patients sont tabagiques (n = 11). 86,7% des patients ont un hypertension artérielle, 73,3% ont une dyslipidémie dont 50% reçoivent une statine. %0% ont une artérite des membres inférieurs, 10% sont au stade d’insuffisance coronaire. 47%8% présentent une rétinopathie (23,1% ont une rétinopathie lasérisée). La néphropathie est présente chez 40% des patients, la neuropathie chez 46,7%. L’AVC est hémorragique dans un seul cas. A l’examen, 46,6% des patients gardent des séquelles neurologiques : hémiplégie (10%), hémiparésie (33,3%), syndrome cérébelleux (3,3%). Concernant la prise prise en charge thérapeutique : 18% sont sous aspirine associé à un agent vasodilatateur, 20,7% sont sous aspirine seul, et 17,2% ne reçoivent aucun traitement. 8 patients ont bénéficié d’un écho doppler des troncs supra aortique, Il s’est révélé pathologique chez 6 malades. Une sténose des troncs supra aortiques a été objectivée chez 4 patients dont 3 étaient significatives. Un geste de revascularisation n’a été pratiqué que dans 2 cas. Conclusion Les accidents cérébraux vasculaires sont fréquents chez le sujet diabétique, ayant plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire, ce qui justifie l’impératif d’un traitement optimal du diabète et des différents facteurs de risque.