Les pluies extrêmes sont des aléas météorologiques qui causent beaucoup de dégâts matériels et de nombreuses pertes en vies humaines. L'estimation des pluies extrêmes est donc d'un grand intérêt pour ...anticiper des catastrophes, telles que des inondations, et ainsi permettre un aménagement réfléchi du territoire. La présente étude se propose, à travers l'approche des valeurs supérieures à un seuil, d'analyser la distribution de probabilité des pluies extrêmes de la Côte d'Ivoire. Pour ce faire, les séries de dépassements d'un seuil de 44 postes pluviométriques ont été analysées sur la période 1942-2002. Les analyses statistiques mettent en évidence des seuils optimaux d'estimation des pluies journalières extrêmes compris entre 32 mm et 55 mm. La majorité (34) des séries de pluies journalières supérieures à un seuil sont bien ajustées par la loi de PARETO généralisée, avec un paramètre de forme (k) significativement négatif. L'incertitude liée au paramètre de forme (k) est très importante et augmente avec le seuil d'estimation. Par ailleurs, l'analyse spatiale des pluies journalières centennales et décennales montre que les plus fortes valeurs se trouvent surtout sur le littoral (entre les latitudes 4˚30' et 5˚30' Nord), dans la zone montagneuse à l'extrême ouest, et au centre-ouest.
Les pluies maximales journalières annuelles de 34 postes pluviométriques de la Côte d'Ivoire ont été analysées sur la période 1947-1995. Ensuite, elles ont été ajustées à une loi de valeur extrême ...sélectionnée parmi les lois lognormale et de Gumbel suivant le test d'Anderson. Cette étape permet d'identifier la zone d'application des deux lois et d'évaluer l'impact de l'utilisation exclusive de la loi de Gumbel lors des études de génie civil sur l'ensemble du territoire. La cartographie des quantiles de période de retour de 2-100 ans à l'aide du krigeage indique que la loi lognormale convient mieux aux séries des régimes climatiques de type équatorial de transition et équatorial de transition atténué, surtout dans les parties ouest et centrale du pays. La loi de Gumbel paraît bien adaptée aux régimes de montagne, équatorial de transition et équatorial de transition atténué surtout dans sa partie nord et une petite portion de sa zone sud.
First, extreme annual daily rainfalls from 34 rainfall stations of the Ivory Coast for the period 1947-1995 were analysed. Then, the data were fitted to either the Gumbel or lognormal extreme value ...distribution, selected according to the criteria of the Anderson test. This step helps identify the zone of applicability of each fitting model and to evaluate the impact of the exclusive use of Gumbel distribution in the country during civil engineering studies. The cartography of the quantiles of return period from 2 to 100 years derived by means of kriging indicates that the lognormal distribution suits the sets of climatic regimes of Equatorial transitional type and weakened Equatorial transitional type in the western and central parts of the country. Gumbel distribution appears well adapted to both mountainous and Equatorial transition regimes and weakened Equatorial transition regimes, the latter especially in the north and a small portion of the southern part of the country.
Cette étude a pour objectif de montrer l’impact de la variabilité climatique sur les ressources en eau des bassins versants du N’zo et du N’zi. L’indice centré réduit montre une grande variabilité ...interannuelle de la pluie qui s’organise en une alternance de phase humide (1930-1966 pour le N’zo et de 1930-1968 pour le N’zi), de phase sèche (1967–1993 pour le N’zo et 1969-2000 pour le N’zi) et d’une nouvelle phase humide de 1994 à 2000 uniquement pour N’zo. Le long déficit pluviométrique a provoquée une baisse plus importante de l’écoulement sur le N’zi, de 1968 à 2004 (-49%), que sur le N’zo de 1970 à 1993 (-27%). En outre, la fluctuation interannuelle de la pluie et des débits s’accompagne de ruptures de stationnarité dans leurs séries. La procédure de segmentation de Hubert fait apparaître au niveau de la pluviométrie des ruptures en 1966-67 et 1993-94 pour le N’zo et en 1968-69 pour le N’zi. Les débits sont affectés par des ruptures en 1980-81 et 1993-94 pour le N’zo et en 1968-69 pour le N’zi. À partir de 1994, l’écoulement sur le bassin du N’zo devient excédentaire (+60% de 1994 à 2004) avec la pluviométrie (+18% de 1994 à 2000) et on observe une recharge plus rapide des nappes grâce au coefficient de tarissement. Par contre, sur le bassin du N’zi, la pluviométrie et les écoulements restent encore déficitaires et les nappes peu sensibles aux variations de la pluviométrie.