Pendant des décennies, la bande dessinée n’a eu aucun nom, ni aucune histoire. Associée à l’enfance et au divertissement, elle était publiée sur des supports éphémères et ne connaissait que rarement ...les honneurs du livre. D’abord prisée par des collectionneurs nostalgiques des joies de leur enfance, elle a peu à peu gagné en lectorat, puis en prestige. Benoît Peeters reconstruit le parcours historique d’un genre longtemps déconsidéré et analyse l’évolution du discours à son propos, nous offrant le regard d’un témoin de l’intérieur sur les processus ayant conduit à la reconnaissance du neuvième art.
Oscillant entre la presse et le livre, l’enfance et l’âge adulte, la caricature et le réalisme, jouant des cases et des strips, du découpage et de la mise en page, des phylactères et des onomatopées, ...la bande dessinée est un langage à part entière que ni le cinéma, ni le jeu vidéo, ni Internet n’ont menacé jusqu’à présent. Si le neuvième art a déjà donné naissance à bien des chefs-d’œuvre, de Krazy Kat aux Aventures de Tintin, des Peanuts à Persepolis, des mangas au roman graphique, il est aujourd’hui plus divers et plus vivant que jamais. Dans cette conférence présentée le 7 octobre 2020 dans le cadre du cycle La bande dessinée au Collège de France, Benoît Peeters met en lumière les spécificités de ce médium parfois sous-estimé.
Oscillant entre la presse et le livre, l’enfance et l’âge adulte, la caricature et le réalisme, jouant des cases et des strips, du découpage et de la mise en page, des phylactères et des onomatopées, ...la bande dessinée est un langage à part entière que ni le cinéma, ni le jeu vidéo, ni Internet n’ont menacé jusqu’à présent. Si le neuvième art a déjà donné naissance à bien des chefs-d’œuvre, de Krazy Kat aux Aventures de Tintin, des Peanuts à Persepolis, des mangas au roman graphique, il est aujourd’hui plus divers et plus vivant que jamais. Dans cette conférence présentée le 7 octobre 2020 dans le cadre du cycle La bande dessinée au Collège de France, Benoît Peeters met en lumière les spécificités de ce médium parfois sous-estimé.
Cet article évoque l’importance de la division en chapitres dans les premiers récits de la série de Schuiten et Peeters « Les Cités obscures » publiés dans le mensuel (A suivre). Des « Murailles de ...Samaris » à « L’Enfant penchée », ils ont été largement conçus en fonction de cette contrainte. Et ce paratexte a été amplifié lors des éditions en album. Il est aussi question de l’incidence de la disparition du magazine sur la construction de deux histoires ultérieures, « L’Ombre d’un homme » et « La Frontière invisible » : bien qu’ils soient parus directement sous forme de livres, la division en chapitres continue d’y jouer un rôle.
Un fantôme nommé M. Jabot… L’histoire pourrait commencer il y a tout juste deux siècles, à Paris, un jour de 1820. Rodolphe Töpffer a 21 ans, il est venu de Genève, sa ville natale, pour parfaire ses ...études. Il espère marcher sur les traces de son père et devenir peintre, lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’une maladie des yeux, incurable et destinée à s’aggraver. Dans une lettre à sa famille, il évoque ses « malheureux yeux ». « Des corpuscules aux formes étranges, tantôt gros et ramassés ...
À suivre Ahmed, Maaheen; Crucifix, Benoît; Glaude, Benoît ...
2018
Book
Odprti dostop
En 1978, Casterman lance (À Suivre), un mensuel de bande dessinée qui veut marquer « l’irruption sauvage de la bande dessinée dans la littérature ». Autour d’Hugo Pratt, Jacques Tardi, Jean-Claude ...Forest, Didier Comès, Benoît Sokal, Benoît Peeters et François Schuiten ou François Boucq, le rédacteur en chef Jean-Paul Mougin dirige un groupe d’auteurs de talents qui défrichent de nouvelles voies narratives. En 19 années d’existence et plusieurs formules, la revue marque un jalon essentiel dans l’histoire de la bande dessinée franco-belge, confirmé par la consécration de ses auteurs au festival d’Angoulême et ailleurs. Écrit à partir des exceptionnelles archives de la firme Casterman par une dizaine de chercheurs venus des études littéraires et culturelles, de l’histoire ou de la sociologie du livre, cet ouvrage offre une plongée dans une aventure éditoriale singulière. Multipliant les angles d’analyse, il montre comment un éditeur traditionnel s’empare de la bande dessinée adulte et s’impose au cœur du marché du neuvième art. Il retrace les multiples circulations de la revue en Europe et ailleurs, en particulier sa déclinaison néerlandophone méconnue, Wordt Vervolgd. Il montre comment la revue a pu constituer un creuset graphique et narratif unique où s’élabore une nouvelle mouture de bande dessinée adulte.