The architectural heritage of the medina of Rabat, in Morocco, was preserved, from the first years of French Protectorate (1912-1914), in application of the will of the first general Resident, Hubert ...Lyautey, who wished to protect the Arab-Muslims cities having a pronounced historical, aesthetic or picturesque character. The implementation of this policy is delegated to the Service of Antiquities, Fine Arts and Historic monuments the main purpose of which is the classification and the protection of historic monuments as well as controls it developments of the medina in order to preserve the aesthetic aspect of the latter. In this mission, the Service is helped by the municipality of Rabat which also has the load of the interview of the public road network to improve the living conditions in the medina. Achieving all these objectives requires the promulgation of a corpus of rather binding rules of town planning. These regulations will be questioned, from 1935s, notably because of the fast increase of the population living in the medina which threatens the conservation of the Arab-Muslim city. The colonial administration will try then, until the end of Protectorate in 1956, to find solutions to demographic, social problems and of town planning with which the historical city is confronted from now on.
Mylène THELIOL : Le service des Beaux-Arts, des Antiquités et Monuments Historiques, clef de voûte de la politique patrimoniale coloniale française au Maroc sous le mandat du Général Hubert Lyautey ...(1912-1925).
La nomination en avril 191 2 du Général Lyautey à la tête du protectorat français au Maroc ouvre la voie à la pacification au sein d'un pays révolté depuis la signature du traité de Fès qui instaure la mise sous tutelle du royaume chérifien. Outre une présence militaire accrue, le résident général applique les clauses du traité en respectant et protégeant les infrastructures politiques et les traditions marocaines ainsi que la religion musulmane. Sur le plan culturel, il emploie les mêmes principes. Les architectures et les villes marocaines sont gardées dans leur intégrité tandis que des nouvelles cités françaises se construisent à côté. Afin de garantir la protection des monuments et des médinas, le général Lyautey crée le service des Beaux-Arts, Monuments historiques et Antiquités dont le chef et son adjoint sont deux artistes peintres : Maurice Tranchant de Lunel et Joseph de la Nézière. Entre 1912 et 1925, le service, sous la bienveillance de Lyautey lui-même, a les mains libres pour mettre en œuvre le classement des édifices marocains les plus typiques. Les lois (dahirs) du 26 novembre 1912 et du 17 juin 1914 contribuent à cet inventaire des monuments historiques. Les bâtiments sont alors conservés dans leur état d'origine ou alors restaurés selon des critères et des méthodes oscillant entre les traditions artisanales marocaines et les théories françaises de Viollet le Duc à la fin du dix-neuvième siècle. La conception de Monuments historiques est nouvelle dans un pays musulman. Il convient alors d'en définir la notion française et ensuite d'analyser quels édifices sont ainsi répertoriés. Les modalités et les techniques employées pour la conservation et la restauration des édifices sont aussi les deux autres thèmes majeurs à étudier. Les architectures des quatre villes impériales (Fès, Marrakech, Meknès et Rabat-Salé) sont prises comme exemple car celles-ci ont été les plus touchées par ce programme patrimonial colonial.
Le patrimoine architectural de la médina de Rabat, au Maroc, a été préservé, dès les premières années du Protectorat français (1912-1914), en application de la volonté du premier Résident général, ...Hubert Lyautey, qui souhaitait sauvegarder les villes arabo-musulmanes ayant un caractère historique, esthétique ou pittoresque prononcé. La mise en œuvre de cette politique est déléguée au Service des Antiquités, Beaux-Arts et Monuments historiques dont le but principal est le classement et la protection des monuments historiques ainsi que le contrôle des aménagements de la médina afin de conserver l’aspect esthétique de cette dernière. Dans cette mission, le Service est aidé par la municipalité de Rabat qui a aussi la charge de l’entretien de la voirie afin d’améliorer les conditions de vie dans la médina. La réalisation de l’ensemble de ces objectifs nécessite la promulgation d’un corpus de règles d’urbanisme plutôt contraignantes. Ces réglementations seront remises en question, à partir des années 1935, à cause, notamment, de l’augmentation rapide de la population vivant dans la médina qui menace la préservation de la ville arabo-musulmane. L’administration coloniale tentera alors, jusqu’à la fin du Protectorat en 1956, de trouver des solutions aux problèmes démographiques, sociaux et d’urbanisme auxquels la ville historique est désormais confrontée.
La fondation de l’Association des peintres et sculpteurs du Maroc est l’aboutissement d’un souhait tant espéré par les artistes français présents au Maroc depuis la mise en place du protectorat, le ...30 mars 1912. En tant que société artistique, elle permet la naissance d’une peinture et d’une sculpture typiquement marocaine dont les sujets et les techniques employés apportent un nouveau souffle à un courant orientaliste classique.