VIVA CITÉ est un festival des arts de la rue qui anime Sotteville-lès-Rouen depuis bientôt vingt ans. Qui sont ses publics ? Qu’y font-ils ? Qu’y voient-ils ? Qu’y vivent-ils ? Si la rue est le lieu ...du bien commun, comment un festival comme Viva Cité y fabrique-t-il du lien pendant un temps de création partagé ? La parole étant donnée aux spectateurs de cette manifestation, il s’agit d’interroger cet événement par les récits qu’il engendre, dans sa capacité à transformer (réellement ou symboliquement) temps et espaces, à modifier les modalités de réception des spectacles. Ce festival, qui mobilise l’agglomération rouennaise, constitue aussi un vaste « théâtre » où se mettent en scène des rêves de société, où la mixité sociale serait re-créée, où le monde commun serait plus juste et plus équitable. Autant d’éléments réflexifs qui donnent à lire cette manifestation comme un tout artistique, social et politique où chacun témoigne, à sa façon, non seulement de ce qui fonde la vie collective mais aussi, à travers la proximité de l’art, de l'invention de soi. Les propos recueillis proposent une définition implicite du théâtre de rue qui sou ligne la nécessité de l’effervescence dans la constitution du social et qu’incarne la fête, expression de la vitalité.
La thèse propose d’analyser les résidences et les festivals « arts-sciences » dans une perspective communicationnelle. Depuis les années 2000, ces événements sont organisés par les institutions ...artistiques et scientifiques, mais aussi par les associations de culture scientifique et technique. Ils bénéficient d’un soutien des administrations publiques, depuis les collectivités locales jusqu’aux instances internationales. La recherche interroge l’action des stratégies des acteurs politiques et sociaux sur la construction des pratiques « arts-sciences » et la communication de leurs productions. L’émergence des projets « arts-sciences » s’inscrit dans des enjeux concernant le développement territorial, la communication scientifique, l’innovation technologique, le renouvellement de la vulgarisation et l’avant-gardisme artistique. La communication des productions est partagée notamment entre la diffusion d’œuvres d’art, la transmission de la culture scientifique et la promotion de technologies.
The thesis proposes to analyze the “arts-sciences” residences and the festivals in a communicational perspective. Since 2000’s, those events are organized by artistic and scientist institutions, but also by associations of scientific culture. They receive public assistance, from local authorities to international organizations. The research questions the action of strategies of political and social actors on the construction of “arts-sciences” practice and the communication of their products. The emergence of the “arts-sciences” projects is linked to issues concerning territorial development, scientific communication, technological innovation, renewal of scientific popularization and artistic avant-gardism. The communication of the products is torn between the distribution of works of art, the transfer of scientific culture and the promotion of technologies.
La musique et la danse constituent le noyau de la vie rituelle d’une confrérie au statut particulier, par rapport aux autres confréries du soufisme marocain, il s’agit des adeptes gnawa. Présenter ...comme les descendants d’anciens esclaves, les gnawa réconcilient dans leurs rituels des éléments mythiques qui les situent dans un entre-deux entre le licite et l’illicite, l’ici et l’ailleurs. Loin de s’achever dans des dichotomies de principes, leurs pratiques sont de fait plurielles et suggèrent un espace ou la logique communautaire est mise au service de la représentation de soi. Les transformations accélérées et les changements d’échelles qui affectent les mondes contemporains réorientent les modes d’existence des acteurs à travers des pratiques complexes et délibérées de performance, de représentation et d’action. Les éléments culturels gnawa sont mis en scène sous de nouveaux labels et poursuivent de nouveaux enjeux ou la référence culturelle masque le déni d’égalité entre les individus. Longtemps marginalisés, les gnawa sont aujourd’hui célébrés dans des espaces transnationaux qui poussent l’observateur à s’interroger sur les rapports entre sens social et liberté individuelle dans le monde contemporain.
Music and dance constitute the heart of ritual life provide the center of ritual life for a friary with particular status regard to the other friaries of Moroccan Sufism, the gnawa practitioners. Exploring their connexion to slavery the gnawa performed in the ritual cultural elements that place them in a space between the legal and illegal, the here and elsewhere. However those dichotomy are flawed, their practices are various and suggest a space where the community manage a representation of themselves. The changes of scale that affect the contemporary world renew the ways of existence of social actors. This position put the terms of reconstruction and management of gnawa identity in the perspective of ‘simultaneity time’, where culture is caught in an accelerated movement of time and space. Their practice is hardly of only local interest, circulating on the global market, rebuilt by different actors, this gnawa circulation bring to the light the understanding of tradition, patrimony, identity and otherness.