Purpose The aim of this study is to quantify excess absolute risk (EAR) and excess relative risk (ERR) of secondary leukemia among a large population-based group of testicular cancer survivors. ...Methods We identified 42,722 1-year survivors of testicular cancer within 14 population-based cancer registries in Europe and North America (1943–2002). Poisson regression analysis was used to model EAR (per 100,000 person-years PY) and ERR of secondary leukemia. Cumulative risks were calculated using a competing risk model. Results Secondary leukemia developed in 89 patients (EAR = 10.8 per 100,000 PY, 95% confidence interval CI = 7.6–14.6; ERR = 1.6, 95%CI = 1.0–2.2). Statistically significantly elevated risks were observed for acute myeloid leukemia (AML) (EAR = 7.2, 95%CI = 4.7–10.2) and acute lymphoblastic leukemia (EAR = 1.3, 95%CI = 0.4–2.8). In multivariate analyses, AML risk was higher among patients whose initial management included chemotherapy compared to those receiving radiotherapy alone ( p = 0.1). Excess cumulative leukemia risk was approximately 0.23% by 30 years after testicular cancer diagnosis. Conclusions Although ERR of leukemia following testicular cancer is large, EAR and cumulative risk, which are better gauges of the population burden, are small.
Abstract Background Percutaneous coronary intervention (PCI) with a drug-eluting stent (DES) is increasingly being used for the treatment of coronary artery diseases. However, the role and ...effectiveness of PCI with a bare metal stent (BMS) have not yet been established. Methods Among the 2197 patients (2653 lesions) treated with PCI from 2003 to 2012 at three institutions in Fukuoka, 859 patients (1032 lesions) without acute coronary syndrome and in whom we were able to perform follow-up coronary angiography after stent placement and collect detailed data were selected for this study. Among the patients treated by BMS, the cut-off lesion reference for the development of in-stent restenosis (ISR) was calculated by comparing patients with and without ISR. In all patients with a lesion reference above/below the cut-off point of BMS-ISR, medium-term clinical and angiographic outcomes were compared between the BMS and DES groups. Results In patients treated with a BMS, the lesion reference odds ratio 0.68, 95% confidence interval (CI) 0.43–0.97, p = 0.03 was strongly correlated with ISR, and the area under the receiver operating characteristic curve was 0.704, with moderate accuracy. Calculation of the cut-off lesion reference for BMS-ISR, using a relative cumulative frequency distribution and a sensitivity/specificity curve, showed that the cut-off lesion reference for BMS-ISR was 3.08 mm, and the sensitivity/specificity was 60.4%. For the DES and BMS groups in cases with a lesion reference over 3.08 mm, BMS placement did not correlate with ISR (odds ratio 0.98, 95% CI 0.85–1.12), and there was also no correlation between BMS and major adverse cardiac events. Conclusion In patients with a lesion reference ≧ 3.08 mm, medium-term clinical and angiographic outcomes were equivalent between the use of a DES and BMS. Thus, BMS placement is well worth considering, especially in patients with a lesion reference ≧ 3.08 mm, in whom double-antiplatelet therapy needs to be stopped at an early stage.
Le présent article est consacré à la problématique des registres de langue en rapport avec l'enseignement du français. Cette notion clé est d'abord révisée du point de vue de la linguistique pour ...exposer la complexité terminologique, elle est ensuite examinée sous l'angle de la sociolinguistique en vue de justifier la diversité des usages de la langue liés aux facteurs socio-culturels. Dans l'optique de l'approche communicative, le traitement des registres de langue dans l'enseignement du français doit intégrer l'objectif central de travailler la compétence de communication.
La maîtrise des registres de langue (appelée variation diaphasique en sociolinguistique) du français constitue une difficulté pour les étudiants chinois. Comme les manuels de français jouent un rôle ...considérable dans la transmission des connaissances linguistiques en Chine, il est intéressant de réfléchir au poids du diaphasique dans les manuels et à la conception de la langue qui y est impliquée. En utilisant les théories sociolinguistiques, cette recherche commence par analyser diverses terminologies du diaphasique utilisées dans les manuels, puis tente de découvrir d'une façon générale comment la sélection de la langue y est abordée. Nous essayons ensuite d'expliquer ces observations et de réfléchir à l'intérêt pour les étudiants chinois de prendre conscience de la diversité diaphasique à travers les manuels.
L’infarctus du myocarde représente l’extrême urgence coronaire. Sa prise en charge varie en fonction des régions et les données manquent dans les pays émergents. Le but de ce travail est d’analyser ...les caractéristiques cliniques et thérapeutiques de l’infarctus du myocarde au Maroc à travers un registre conduit au CHU Hassan II de Fès.
Il s’agit de l’analyse du registre prospectif monocentrique FES-AMI (Fès Acute Myocardial Infraction) qui a inclus tous les patients hospitalisés pour un infarctus du myocarde dans les 5jours suivant le début des symptômes.
Entre janvier 2005 et août 2015, 1835 patients ont été inclus dans le registre. La population est essentiellement de sexe masculin avec un âge moyen de 60ans. Cinquante et un pour cent des patients sont tabagiques, 27 % sont hypertendus et 14 % sont diabétiques. Soixante-six pour cent des patients ont au moins 2 facteurs de risque cardiovasculaire. Concernant les délais d’admission, uniquement 40 % des patients sont admis dans les 6 premières heures suivant le début des symptômes. Trente-six pour cent sont admis au-delà de 12heures du début de la douleur thoracique. Soixante-trois pour cent des patients ont été traités de façon conventionnelle alors que 31 % ont été fibrinolysés et 6 % ont bénéficié d’une angioplastie primaire. L’évolution hospitalière a été marquée par une mortalité de 7,6 %.
Dans notre registre, les patients souffrant d’un infarctus du myocarde sont admis tardivement, ce qui diminue la chance de bénéficier d’une stratégie de reperfusion et aggrave le pronostic. La plupart de ces patients sont polyfactoriels, soulignant l’importance du contrôle des facteurs de risque.
Acute myocardial infarction is the most dangerous complication of coronary atherothrombosis. There are several disparities in regard to its management around the world. The aim of this study is to analyze the specificities of management of acute myocardial infarction in Morocco.
FES-AMI (Fès Acute Myocardial Infarction) is a prospective monocentric registry conducted in cardiology department of Hassan II university hospital in Fès. In this registry, we enrolled patients with acute myocardial infarction who presented within 5 days after symptom onset.
From January 2005 to August 2015, we enrolled 1835 patients. Seventy-five percent of patients were males and mean age was 60 years old. Fifty-one percent of patients were smokers, 27% were hypertensives and 14% were diabetics. Sixty-six percent of patients had more than 2 risk factors. Time from symptom onset to hospital admission was less than six hours for 40% of the patients. Thirty-six percent of patients were admitted more than twelve hours after the onset of chest pain. Only 37% of patients received reperfusion therapy, 31% with in-hospital thrombolysis and 6% with primary angioplasty. In-hospital mortality was 7.6%.
The patients enrolled in our registry have late presentation of acute myocardial infarction and less rate of reperfusion therapy. Furthermore, the majority of our patients have multiple risk factors and this result underlines the failure of preventive interventions.
Les Cahiers d’Études africaines, par la publication de l’éditorial commun des revues en lutte, se joignent à un mouvement de protestation contre des réformes conçues, rédigées et engagées sans ...concertation adéquate avec les partenaires sociaux et les collectifs professionnels concernés et qui visent à renforcer une gestion managériale de la recherche ayant pourtant déjà dégradé nos conditions de travail et nos perspectives de carrière — particulièrement pour les jeunes collègues. Aux réformes dénoncées dans l’éditorial commun, le comité des Cahiers d’Études africaines tient à ajouter le programme intitulé « Bienvenue en France » adopté en 2018 et mis en œuvre depuis la rentrée 2019. Ensemble de mesures destinées, selon les déclarations officielles, à favoriser l’attractivité de l’enseignement supérieur français et atteindre le chiffre d’un demi-million d’étudiants étrangers en 2027, « Bienvenue en France » a entraîné une hausse spectaculaire des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur pour les ressortissants des pays non européens. Pour eux, les frais sont multipliés par plus de dix : 2 770 euros pour la licence (contre 170 euros pour les étudiants de l’Union Européenne) et 3 770 euros pour une formation en master ou en doctorat (contre 243 euros et 380 euros respectivement). L’impact de cette hausse a été sans commune mesure pour les étudiants originaires d’Afrique même si plusieurs universités publiques françaises ont tenté de mitiger cet impact par des exonérations des droits d’inscriptions en 2019, mais sans solution pérenne. Il importe de rappeler que, selon une étude récente menée par Campus France, 46 % des étudiants étrangers en France sont africains, ce qui représente un total de 72 042 individus en 2017-2018. Entre 2012 et 2018, une importante progression des effectifs des étudiants africains issus de plusieurs pays du continent a été observée : l’Algérie et le Maroc sont en tête du classement et les étudiants de Côte d’Ivoire et de République du Congo sont respectivement 80 % et 45 % de plus en 2017-2018 qu’en 2012-2013. Ces étudiants sont plus nombreux dans les universités (76 %) que dans les écoles de commerce, de vente et de gestion ou les écoles d’ingénieurs, optant majoritairement pour les sciences exactes et les disciplines économiques. Cherchant à accéder à un enseignement supérieur de meilleure qualité, dans un contexte où la plupart des universités africaines peinent, pour diverses raisons, à atteindre les standards éducatifs internationaux, les étudiants africains sont nombreux à faire le choix de la mobilité, ceci au prix d’importants efforts financiers et humains. Et ce phénomène n’est pas nouveau : l’unesco notait déjà en 2006 que les étudiants africains étaient, tous pays compris, les « champions de la mobilité ». Le coût effarant des droits d’inscription pour les étudiants non européens qu’impose le programme « Bienvenue en France » paraît, dans ce contexte, non seulement bafouer les principes d’une université publique française ouverte, émancipatrice et internationale, mais être aveugle aux asymétries financières et académiques entre le Nord et le Sud et à la nécessité de les abolir. Après des décennies d’ouverture permettant leur circulation et le soutien financier à leur formation universitaire, les étudiants africains paraissent toujours plus être traités comme « d’indésirables ressortissants de pays à fort “risque migratoire” ». Avec « Bienvenue en France », les échanges éducatifs et intellectuels entre l’Afrique et la France sont affaiblis, voire menacés. Les Cahiers d’Études africaines s’en alarment.