Par la comparaison des langues ulumbu, mumbisa, bubangi, mbagani, luba et kanyok, on peut attribuer au bantou commun les tons préfixaux suivants: préf. nominal: ton bas (subst., loc., adj.); préf. ...pronominal: ton haut, excepté aux classes 1 et 9 (connect., poss., num., relat. verbal); préf. verbal: ton haut, excepté à la 1re et 2me personne (verbe non relatif). Pour les autres langues dont nous connaissons le système tonal on doit conclure à des simplifications: élimination des exceptions propres au préfixe pronominal ou verbal, ou extension du ton bas à tous les préfixes.
Passer à l’avenir Jocelyn Létourneau
The Canadian Distinctiveness into the XXIst Century - La distinction canadienne au tournant du XXIe siecle,
06/2003
Book Chapter
Odprti dostop
Ceux et celles qui se voient confier le mandat de penser le Canada au tournant du vingt et unième siècle ont une tendance, normale je crois, à mettre l’accent sur ces problèmes et questions qui sont ...au cœur des préoccupations immédiates des gens et de l’actualité.
C’est ainsi que l'on fait grand état des impasses constitutionnelles et du tarissement de l’esprit et de la pratique démocratiques qui marquent la vie politique au Canada. De même, on ne cesse de revenir sur la panoplie des problèmes d’ordre sociétal vécus au pays à l’ère de la mondialisation, le plus important de ces
Tableaux des Temps du Verbe Dans une Langue Bantoue. I. Pour faciliter la référence, il est utile de classer les temps verbaux de la langue bemba sous forme d'un tableau. Les lignes du tableau ...représentent les temps passé, zéro, futur, etc., tandis que les colonnes indiquent l'aspect (simple, progressif, perfectif, etc.). Chaque ligne et chaque colonne est numérotée. Les colonnes impaires renferment les 'temps' ayant un lien grammatical fort avec ce qui suit, tandis que les colonnes paires renferment les 'temps' ayant un lien faible ou nul avec ce qui suit. Les formes négatives sont placées immédiatement au-dessous de la forme affirmative correspondante, mais dans la même case. Des tableaux séparés sont nécessaires pour les indicatifs et les subjonctifs. Lorsque nous faisons le classement de cette façon (c'est-à-dire, d'après la valeur sémantique), nous constatons que nous avons réalisé, en même temps, une répartition rationnelle des caractéristiques "formelles". Parmi les associations les plus frappantes entre la signification et la forme on constate que: (i) Les indicatifs ont des formes négatives comportant le préfixe TA- (TA-' pour le passé, TA-' avec d'autres modifications tonales pour le temps zéro, et TA-' pour le futur). (ii) Les subjonctifs ayant un rapport avec le temps ont des négatifs formés avec l'infixe -Í-. (iii) Les suppositifs et les hypothétiques (en dehors du temps) ont des négatifs composés dans lesquels sont employés les 'temps' positifs de -KÁan- (refuser) ou -BÚL- (manquer) plus le radical du verbe principal. (iv) Tous les indicatifs ayant un rapport avec le temps forment des négatifs rhétoriques simplement en ajoutant le préfixe TA-, sans aucune modification tonale (aucun autre 'temps' ne forme des négatifs rhétoriques). (v) Des indicatifs impairs, ayant un rapport avec le temps, deviennent relatifs à la suite d'une modification tonale systématique. (vi) Les 'temps' pairs, avec une seule exception, sont caractérisés par la diatonie, mais jamais les 'temps' impairs; la diatonie est donc associée à des liens grammaticaux, faibles ou nuls, avec ce qui suit. (vii) Tous les 'temps' dans les colonnes 3, 4, 7, et 8 sur une ligne ayant un 'temps' avec -E final ou *-ILE final, ont eux-mêmes un signe de 'temps' pré-radical -LEE-, tandis que ceux dans les colonnes 3, 4, 7, et 8 sur une ligne comprenant uniquement des 'temps' avec -A final, ont eux-mêmes un signe de 'temps' pré-radical -LAA-. Les signes finals se sont introduits dans les pré-radicaux: -LA-+-E > -LEE- et -LA-+-A > -LAA-. D'après ces faits, et d'autres preuves encore, nous constatons qu'il existe un rapport très étroit entre la signification et la forme; cette constatation est non seulement intéressante par elle-même, mais elle sert, en outre, à confirmer la classification. Nous sommes également en mesure de tirer quelques conclusions au sujet de l'évolution historique du système des 'temps' de la langue bemba. II. Les radicaux des verbes se divisent en deux types principaux: ceux qui ont trait à des actions ou des événements instantanés (Type A), et ceux qui ont trait à des événements ou des actions qui nécessitent du temps pour se produire (Type B). Ces deux catégories sémantiques influent, tant sur le choix des 'temps' que sur leur signification. On indique les temps -- reculé, récent, immédiat ou zéro -- selon la façon de penser de celui qui parle et pas selon une division purement machinale du temps. La présence d'un mot ou d'une phrase qui indique le temps influe également sur le choix des 'temps'. On doit tenir compte de tous ces facteurs lorsqu'on examine les significations. Le classement révèle certaines catégories fondamentales qui sont communes à plusieurs langues bantoues, par exemple, des indications de temps et des aspects similaires, ainsi que le phénomène des 'temps' à liens forts/faibles. L'auteur est d'avis qu'un système normalisé de numérotage de 'temps+aspect' (cf. le numérotage normalisé des classes de substantifs dont l'usage est très répandu) faciliterait énormément l'échange d'idées et de renseignements. Il a utilisé le cadre dont il s'agit avec succès pour l'analyse d'autres langues; la dichotomie pair/impair (lien fort/faible) s'est avérée particulièrement utile, et le système de numérotage a facilité l'examen des 'temps' auxiliaires. La méthode se vérifie automatiquement: tout défaut de classement se révèle par des contradictions internes. La Représentation Tonale en Bemba (Rhodésie du Nord), en Particulier Dans le Domaine du Verbe. On désigne une forme phonétique/tonétique comme la "réalisation" d'une forme phonologique/tonologique. Dans cet article, une forme phonologique est appelée la "représentation" d'une forme structurelle, et l'article a trait aux rapports qui existent entre les niveaux structurel et phonologique. Les règles fondamentales sont les suivantes: I. Le ton haut (H) se double sur un ton bas (B) suivant, si celui-ci est suivi d'un deuxième ton bas. II. BH en contraction suit la règle I, la voyelle longue résultante étant représentée en contraste tonal avec l'éléent msuivant (HB en contraction suit simplement la règle I). III. Un préfixe monophone (i-, a-, u-, n-) qui ne subit pas de contraction suit la règle I, et il est lui-même représenté en contraste tonal avec l'élément suivant (un préfixe monophone qui subit une contraction suit simplement les règles I et II). Cependant, il existe, en plus de ces règles fondamentales, diverses mélodies 'imposées' et tons 'imposés', qui donnent naissance à des règles supplémentaires. 1. La diatonie -- le redoublement du dernier ton haut structurel sur toutes les syllabes suivantes du mot (règles IVa, IVb, et V). 2. Ton haut des syllabes postradicales. 3. Ton haut final -- la dernière syllabe est à ton haut et est séparée du préfixe par au moins une syllabe à ton bas (2.2.3). Dès qu'il y a un élément entre le préfixe et le radical, le ton haut final est remplacé par le ton haut des syllabes postradicales (règle VI). 4. Ton final élevé -- aux formes relatives ayant un préfixe à ton haut, la dernière syllabe reçoit également un ton haut; dans certaines circonstances (règle VII), ce ton final élevé n'est pas représenté. 5. Schémas tonaux du subjonctif -- une séquence HBH, dans laquelle le ton haut final est étendu à toutes les postradicales si la règle VIa doit s'appliquer, et une séquence BHB, dans laquelle le ton bas final est étendu à toutes les postradicales. Le ton bas de HBH peut être remplacé par un redoublement du ton haut précédent dans certaines circonstances (règle VIIIa); dans deux formes verbales, la marque -"ka"- n'accepte pas ce redoublement (règle VIIIb). 6. Contraste tonal -- à l'impératif simple, la syllabe postradicale a un ton opposé à celui du radical. Il y a cependant des règles spéciales pour l'impératif. 7. Préfixe à ton bas -- dans les formes relatives subjectives (... "qui"...) et dans quelques autres formes, tous les préfixes sont à ton bas (le ton inhérent du préfixe n'est pas maintenu) (règle IX). 8. Déterminants -- des éléments pré-initiaux qui déterminent le ton de la syllabe qui les suit. Des radicaux à voyelle longue ou des équivalents de ces radicaux influencent, s'ils présentent une suite HB, la représentation d'un ton haut final, d'un ton final élevé et des tons hauts postradicaux dans certaines conditions (règle X). Les indications suivantes peuvent être utiles lors de l'étude tonale d'autres langues bantoues: Il y a lieu de distinguer entre préfixes monophones et préfixes diphones. Il importe de diviser les phénomènes tonaux imposés en divers types, dont la diatonie, le ton haut postradical, le ton haut de la partie postradicale, le ton haut final, le ton final élevé. (La diatonie est associée à une liaison faible ou à l'absence de liaison avec le ou les mots suivants, et joue un rôle d'une importance primordiale dans la description d'un système verbal.) La distinction entre le ton haut des postradicales, le ton haut final et le ton final élevé requiert une attention particulière; en effet, ces tons prêtent facilement à confusion, surtout si le radical n'est suivi que d'une seule syllabe.
1.1. On the structural level, it is usual to consider and write each element (radical, affix, &c.) as it occurs, both in the form quoted and in all other forms, as an abstraction. On the phonological ...level, we normally discuss and note down each word in terms of relevant sound units, disregarding structural variations if they happen to be neutralized for the hearer. On the phonetic level, we consider and try to write each sentence as it sounds in the particular utterance under examination. The relationship between the phonological and the phonetic levels is simple and clear, though one should not be misled by this clarity into assuming identity. LA REPRÉSENTATION DES TONS, EN PARTICULIER DES TONS DU VERBE EN BEMBA (RHODÉSIE DU NORD) Il est d'usage de désigner une forme phonétique/tonétique comme la réalisation d'une forme phonologique/tonologique. Dansce qui suit, une forme phonologique est appelée la représentation d'une forme structurelle, et cet article a trait au rapport qui existe entre les niveaux structurel et phonologique. Les règles fondamentales sont les suivantes: I. Le ton haut (H) se double lorsqu'elle suit le ton bas (B), mais seulement si l'élément suivant est également bas. II. BH suit la règle No. I, la voyelle longue qui en résulte étant représentée en contraste tonal avec l'élément suivant (HB suit simplement la règle No. I). III. Un préfixe monophonème qui ne subit pas une contraction suit la règle I, et il est lui-même représenté en contraste avec l'élément suivant (un monophonème qui subit une contraction suit simplement la règle No. II). Cependant il existe, en plus de ces règles fondamentales, divers groupements ‘imposés’ et tons ‘imposés’, qui donnent naissance à des règles supplémentaires. (i) La diatonie—le doublement du dernier H dans certains temps (règles IVa, IVb et V). (ii) Un ton haut après un radical—toutes les syllabes qui suivent un R sont hautes. (iii) Un ton haut terminal—la dernière syllabe est à ton haut avec une syllabe au moins à ton bas entre celle-ci et le préfixe (règles VIa, VIb). Ce ton est remplacé par le ton haut après un radical dans certaines circonstances (règles VIa, VIb). (iv) Un ton terminal élevé—dans des temps relatifs ayant un préfixe à ton haut, la dernière syllabe est également à ton haut; elle n'est pas représentée dans certaines circonstances (règle VII). (v) Groupement subjonctif—un H B H fondamental, avec un ton terminal haut, devient un ton haut après un radical suivant la règle VIa, et un B H B fondamental, avec un ton terminal bas, devient un ton bas après le radical. Le ton bas central peut acquérir à nouveau un ton haut par doublement dans certaines circonstances (règle VIIIa) et le signe indiquant le temps—ka—peut résister au doublement dans certaines circonstances (règle VIIIb). (vi) Contraste tonal—on peut dire que les impératifs simples ont la syllabe qui suit immédiatement après R en contraste tonale avec R. II y a, cependant, des règles spéciales pour les impératifs. (vii) Préfixe à ton bas—dans des temps relatifs et dans des temps comprenant certains signes de temps, tous les préfixes sont à ton bas (le ton fondamental du préfixe est outrepassé) (règle IX). (viii) Déterminants—des éléments pré-initiaux qui déterminent le ton de la syllabe qui les suit. Des radicaux à voyelles longues et des équivalents de radicaux ayant un HB structurel, influencent la représentation d'un ton haut terminal, d'un ton terminal élevé et d'un ton haut après un radical dans certaines conditions (règles Xa, Xb). Certaines indications susceptibles d'être intéressantes pour l'étude d'autres langues bantoues sont comme suit: Il faut faire une distinction entre des préfixes monophonèmes et diphonèmes lors des analyses tonales. Il importe de décomposer les groupements imposés et les tons imposés en divers types, y compris, notamment, la diatonie, le ton haut après les radicaux, le ton haut terminal et le ton terminal élevé. (La diatonie est associée à une liaison faible ou à l'absence de liaison avec le mot, ou les mots, suivants et joue un rôle d'une importance primordiale dans l'analyse du système des temps.) Il faut distinguer soigneusement entre le ton haut après un radical, le ton haut terminal et le ton terminal élevé; une confusion est susceptible de se produire entre ces tons, surtout lorsqu'il n'y a qu'une seule syllabe qui suit le radical.
La musique des Oriki représente une des plus anciennes traditions de la société Yoruba. Les chansons de louanges accompagnées au tambour sont chantées pour célébrer les dieux, les ancêtres, et les ...événements quotidiens de la vie. En apparence, la musique est d'un rythme simple, mais l'analyse révèle une structure tonale plus complexe, basée sur la qualité tonale de la langue Yoruba. Cette langue, comme le chinois, détermine le sens des mots sur la base des tons. Très peu d'européens connaissent pourtant l'existence d'Oriki. La fusion de la fonction esthétique et utilitaire sont ici l'une des premières nécessités de la survivance de la culture Yoruba.