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  • Désordres lympho-proliférat...
    Simon, M.

    Côlon & rectum, 08/2015, Letnik: 8, Številka: 3
    Journal Article

    Résumé Rationnel Les données sur le sur-risque de lymphome chez les patients traités par thiopurine pour maladie inflammatoire chronique intestinale sont controversées. Nous avons établi ce risque dans une étude de cohorte observationnelle prospective. Méthode 19 486 patients avec maladie inflammatoire chronique intestinale, dont 11,759 (60,3%) maladies de Crohn et 7727 (39,7%) rectocolites hémorragiques ou colites indéterminées ont été inclus dans une cohorte nationale française par 680 gastro-entérologues qui renseignaient en détail le traitement immunosuppresseur, les cas de cancer et les décès durant toute la période de suivi. Le risque de lymphome était évalué en fonction de l’exposition aux thiopurines. Le suivi médian était de 35 mois (IQR 29–40). Résultats A l’inclusion, 5 867 (30,1%) patients recevaient une thiopurine, 2 809 (14,4%) avaient arrêté un traitement par thiopurine et 10 810 (55,5%) n’avaient jamais reçu de thiopurine. 23 lymphomes de novo ont été diagnostiqués : il s’agissait d’un cas de maladie de Hodgkin, et 22 cas de lymphomes non Hodgkininens. Le taux d’incidence de lymphome était de 0,90 (95% CI 0,50–1,49) pour 1 000 patients-année chez ceux ayant une thiopurine, 0,20/1000 (0,02–0,72) patients-année chez ceux ayant arrêté les thiopurines, et 0,26/1000 (0,10–0,57) patients-année chez ceux n’ayant jamais reçu de thiopurine (p=0,0054). Le risque relatif en analyse multivariée de lymphome était de 5,28 (2,01–13,9, p=0,0007) entre les patients ayant un traitement par thiopurine et ceux n’ayant jamais reçu de thiopurine. La plupart des cas survenus sous thiopurines partageaient les caractéristiques des lymphomes post-transplantation. Interprétation Les patients qui reçoivent des thiopurines pour maladie inflammatoire chronique intestinale ont un risque accru de lymphome.